Jeudi 4 décembre au matin, Unai Basurko (Pakea Bizkaia) découvre un problème de fixation entre son boîtier de safran tribord et son tableau arrière. Le skipper basque décide de se dérouter vers le nord afin de trouver des conditions de vent et de mer moins agitées pour estimer une éventuelle réparation. Trois jours plus tard, Gonzalo Terceno, son chef d’équipe à terre, envoie le mail ci-dessous à la Direction de Course annonçant son abandon :
« Après quatre (sic) jours de vents forts et de grosses mers, ce matin, Unai a pu ausculter correctement son bateau. La boîte de safran tribord est sortie de sa position car la pièce en carbone qui relie la boîte au tableau arrière est cassée. Unai ne souhaite pas aller plus sud dans ces conditions, car ce serait dangereux pour le bateau et lui-même. L’option de réparer n’est pas possible car cela suppose de sortir le bateau de l’eau pour le faire proprement. Pakea Bizkaia essaie maintenant de traverser l’anticyclone de Sainte-Hélène pour attraper les alizés de sud-est en direction de l’Equateur, avec juste un safran.
Unai souhaite remercier la Vendée et toutes les personnes de l’organisation sans qui cette course n’existerait pas.
Bon vent à tous les skippers qui sont toujours en course, et bon courage à ceux qui ont abandonné.
Gonzalo »
C’est le sixième abandon après ceux de Kito de Pavant, Yannick Bestaven, Marc Thiercelin, Alex Thomson et Jérémie Beyou.
Le skipper et son équipe ne savent pas où il compte réparer son safran. Comme seul le safran tribord est mis en cause, le bateau peut naviguer à bonne vitesse tribord amures, c’est-à-dire avec le safran bâbord sous l’eau. Il est possible qu’il rentre jusqu’en Espagne ainsi. Jean-Baptiste Dejeanty annonçait à la vacation avoir descendu tout l’Atlantique sur un bord. On peut imaginer la même chose dans l’autre sens…
