Après le passage des Iles Kerguelen, la trajectoire du Maxi Trimaran Sodeb'O s'est infléchie vers le Sud.
Si l’on résonne froidement : à ces latitudes, la route la plus Sud est forcément la plus courte. Il ne faut pas oublier que Sodeb’O tourne autour de l’Antarctique, un peu comme si vous étiez en voiture à Paris, Place de l’Etoile.
Vous avez la possibilité de traverser le trafic pour venir tourner au plus près de l’Arc de Triomphe et raccourci ainsi votre chemin ou bien de rester en périphérie pour faire le grand tour.
En mer, le choix dépend des risques que vous être prêt à prendre. En effet, plus un bateau se rapproche du Pôle Sud, plus il fait froid, plus il est isolé et plus il augmente les probabilités de croiser la route d'un iceberg.
C’est afin d’éviter ce type de mauvaises rencontres que les organisateurs du Vendée Globe ont d’ailleurs positionné des « portes des glaces », sortent de lignes horizontales, tracées virtuellement entre deux points que chaque concurrent doit couper au moins une fois, l’obligeant ainsi à rester dans des latitudes relativement « Nord ».
Après les Kerguelen, Francis Joyon avait plongé au-delà du 52ème degré Sud. Avec son équipe de routage, Thomas définit lui-même les limites qu'il veut se fixer. Selon les observations satellites et la température de l’eau, le skipper de Sodeb’O peut avoir une idée de la présence éventuelle d’icebergs, même si en matière de dérive des glaces, il n'y a jamais de certitude.
Toujours rapide, le Maxi Trimaran bénéficie actuellement d'une météo très coopérative avec un vent soutenu mais stable, et une mer qui s’est aplanie.
En descendant dans le Sud, il accompagne d’une part la rotation du vent vers le Nord et se positionne également pour monter dans le train de la prochaine dépression, attendue dans deux jours, au niveau du Cap Leeuwin.
Source : Sodeb'O