Victimes de la mobilité du pot au noir, les bateaux de tête se sont embourbés ce matin dans les calmes, pour la seconde fois en 24 heures. Conséquence immédiate de ce deuxième ralentissement : un tassement de la flotte et un retour tonitruant de l’arrière garde. A 344 milles de l’équateur et après 11 jours de course, le top 10 se tient en 80 milles et nul ne sait quelle en sera la hiérarchie au sortir du pot au noir.
Loïck Peyron (Gitana Eighty)ressort son génois , leader depuis plus de sept jours :« La nuit n’était pas très rapide. La matinée non plus. Mais ça va, il y a plus malheureux. Ce n’est pas un pot-au-noir comme dans les livres avec des gros grains. Et je n’ai aucune idée de quand on en sortira. Là, j’ai rehissé le génois roulé qui était un peu lourd, car trempé. Au moins ça le fait déjà sécher, et peut-être que ça va aider à faire revenir le vent ! Il fait 33°C à l’ombre, 29°C dans l’eau. Si le bateau s’était complètement arrêté, j’en aurais bien profité pour prendre un bain. "
Sébastien Josse (BT)vigilant :
« Il fait chaud et il n’y a pas de vent. Tout comme on avait prévu… Pour l’instant, il n’y a rien du tout comme vent. Il faut être vigilant, car le pot-au-noir, c’est aussi là où on peut casser le plus. Le bateau est chahuté de droite à gauche, les voiles claquent… »
Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2)en plein cagnard , troisième :
« Je suis entré dans le pot-au-noir ce matin avec une énorme pétole. Heureusement, j’ai bien dormi la nuit dernière. Il faut prendre son mal en patience. Mais quelle chaleur ! Chaque manœuvre occasionne des suées terribles. Je pense que ceux qui sont dans l’ouest dans le pot-au-noir comme Bilou jouent un bon coup. »
Samantha Davies (Roxy)croise Thompson , 13e :
« J’ai dormi 5h d’affilée cette nuit car j’ai oublié de mettre le réveil. Maintenant, il fait chaud. Tout va bien, je suis en forme. J’ai croisé juste devant Brian Thompson ce matin. On s’est appelé lorsqu’on commençait à être proche pour faire attention à nos routes. »
Jérémie Beyou (Delta Dore)dans le pot-au-noir , en 10e position :
" Comme il fait très chaud, les manœuvres sont vite fatigantes. J’essaye de faire glisser (abattre vers le sud, ndlr) car j’ai vu au dernier pointage que Peyron était bien arrêté. J’essaye donc de ne pas trop me caler sur sa trajectoire. »
Michel Desjoyeaux (Foncia)la tête dans les étoiles, 18e à 323 milles :
« J’ai passé une partie de la nuit à dormir allongé dans le cockpit en regardant les étoiles. C’est sûr que ça m’arrange que les premiers tamponnent dans le pot-au-noir, mais pour l’intérêt de la course, il serait préférable que le pot-au-noir ne tue pas le suspense. Il serait dommage que le groupe de tête ne ressorte pas groupé du pot. »
Source : Vendée Globe
Michel Desjoyeaux (Foncia)la tête dans les étoiles, 18e à 323 milles :
« J’ai passé une partie de la nuit à dormir allongé dans le cockpit en regardant les étoiles. C’est sûr que ça m’arrange que les premiers tamponnent dans le pot-au-noir, mais pour l’intérêt de la course, il serait préférable que le pot-au-noir ne tue pas le suspense. Il serait dommage que le groupe de tête ne ressorte pas groupé du pot. »
Source : Vendée Globe