État d’esprit : « On essaye de rester serein, il faut relativiser les choses. C’est une course de bateau avec une ligne de départ et une ligne d’arrivée. Il faudra juste aller le vite possible au bon endroit ».
La préparation du bateau : « De sa version originelle - sous le nom de Bonduelle, le bateau a été lancé en 2004 -, il ne reste que la coque, la bôme, les dérives, les winches, les vérins hydrauliques. (…) L’espace-temps nous bloque car nous sommes toujours en train de développer quelque chose. Nous sommes toujours en ébullition. Il faut le départ d’une course pour nous stopper dans notre élan, sinon c’est sans fin ».
La flotte : « C’est un sacré plateau avec une qualité jamais vue. C’est très vivant et très motivant pour la voile en général ».
Temps de course : « On devrait tutoyer les 80 jours. En tout cas, si on considère que l’on va 8 à 9 % plus vite que lors du dernier Vendée Globe. Or, quand on sait ce qu’on sait et que l’on voit ce qu’on voit… on devrait y arriver ».
La vitesse : « Les emmerdements sont au carré de la vitesse. Un choc à 12 nœuds c’est 40% de plus d’impact qu’un choc à 10 noeuds. Aller vite, ce n’est jamais sans risque, d’autant que la mer est incompressible ».
Les abandons : « Il y a toujours eu 40% de déchet. Si on est dans une norme classique, il devrait y avoir 60% des bateaux à l’arrivée. Ça, ce sont les statistiques de ces dernières années ».
Jean Le Cam, le retour : « Le dernier Vendée Globe n’était pas un échec pour moi. Je ne reviens pas pour me venger. Il n’y a rien d’inachevé, il y a une nouvelle histoire, avec des acteurs différents, un parcours qui sera forcément différent, avec tout le mystère que cela comporte. Il n’y a aucune amertume, je reviens avant tout parce que cette course me plaît ».
Jean Le Cam a conclu sur son souhait de construire un bateau neuf pour la prochaine édition du Vendée Globe avec une mise à l’eau idéale en 2011.
Michel Desjoyeaux : « Cela va être une vraie compétition sportive avec de très bons bateaux et de très bons skippers : cela va être un "vrai massacre"... ». L'œil pétille encore plus. Michel a largué les amarres, la régate planétaire est lancée. L'homme a hâte d'en découdre, cela se sent...
Météo du départ ? « On devrait avoir un départ tranquille dimanche avec un vent de sud-ouest de 15-20 nœuds. Ces conditions ne sont pas trop éprouvantes pour les bateaux, et permettent à tout le monde de se mettre en jambe tranquillement. »
Rythme : « Il y a 8 ans, je m’étais fixé de ne pas dépasser les 20 nœuds de moyenne par jour. Cette fois-ci, avec le plateau de furieux qu’on a, il sera certainement nécessaire d’aller plus vite que ça. On va passer le premier mois avec un caillou posé sur la pédale d’accélérateur ! »
Expérience : « Avoir fait le Vendée Globe n’est peut-être pas un avantage décisif. Cela me permet juste d’être plus serein aujourd’hui à quelques jours du départ. Lors des éditions précédentes, quatre vainqueurs sur cinq participaient pour la première fois. Il faut aussi un peu d’inconscience et de fraîcheur ! »
Pronostic : « en 2000, j’avais 24h d’avance sur Ellen MacArthur. Il y a quatre ans, Vincent (Riou) est arrivé 6h avant Jean (Le Cam). Il ne serait pas surprenant que les deux premiers arrivent cette fois-ci à vue. »
Météo dans le sud : « En 2000, nous avions des prévisions à cinq jours. Maintenant, nous avons des prévisions à 16 jours, pas forcément très fiables. Mais on peut quand même décider de nos trajectoires sur sept à huit jours. Cela permet de mieux anticiper et d’éviter les grosses tempêtes. De plus, les portes de sécurité, plus nord qu’avant, nous éloignent aussi des gros coups de vent. »
Source : Vendée Globe