Le monocoque à l'effigie de La vache qui rit® est arrivé samedi soir à Port Olona après un convoyage de huit jours au départ de Port Camargue. Un périple de 1 700 milles dans des conditions variées avec une fin de parcours au près dans 35 noeuds, de quoi confirmer la confiance de Kito de Pavant en son bateau.
Seul concurrent de ce 6e Vendée Globe à être basé en Méditerranée, Kito vient d’effectuer avec trois équipiers sa dernière navigation hauturière avant le grand départ du 9 novembre.
« Nous travaillons comme des fous depuis deux ans pour préparer ce moment ; et là, je lève enfin la tête et je réalise que j’ai un bateau flambant neuf dans le port des Sables d’Olonne pour prendre le départ du Vendée Globe. Ce n’est pas commun quand même, » confie ce marin qui a traversé 35 fois l’Atlantique et navigué sur tous les océans du globe mais qui s’élance pour son premier tour du monde.
Des nouveautés à bord du n°360
Parmi les 30 concurrents, 20 skippers partent à la barre d’un bateau neuf et seulement deux ont été dessinés par le Cabinet Van Peteghem-Lauriot Prévost et Guillaume Verdier : Safran de Marc Guillemot et Groupe Bel. La priorité a été donnée à la légèreté ainsi qu’à la maniabilité en solitaire comme le souhaitait Kito : « Avec la concurrence présente sur ce Vendée Globe, il ne faudra pas hésiter à manœuvrer et passer du temps aux commandes. Je voulais un bateau léger, facile et hyper vivant à la barre, toutes les qualités de Groupe Bel. »
Depuis sa mise à l’eau il y a un an en Italie, le bateau a déjà parcouru plus de 23 000 milles, soit l’équivalent de la distance théorique du Vendée Globe et n’a connu aucun problème technique majeur permettant ainsi son optimisation permanente. « Groupe Bel a un nouveau mât plus léger, des nouveaux safrans, des nouvelles voiles et le volume du bulbe a été affiné, ce qui améliore encore la glisse. Les panneaux solaires combinés à l’éolienne sont une parfaite alternative au moteur dans certaines conditions et l’intérieur du bateau a gagné en confort, » explique Kito qui en bon méditerranéen est frileux et a choisi d’installer une résistance chauffante dans le matelas de son siège de table à cartes !
Quand la machine va, tout va
Pendant trois mois de course en solitaire, le marin et son voilier ne font qu’un et comme dans toute association, la confiance est gage de réussite. « J’ai vraiment apprécié ce convoyage à quelques semaines du départ, » poursuit-il. « J’étais stressé parce que ça soufflait et rien ne devait arriver au bateau si proche du Vendée Globe. Une fois de plus, Groupe Bel s’est montré rassurant et hyper sain. J’ai confiance en mon bateau et cela joue énormément sur ma manière d’aborder sereinement ce tour du monde. »
La préparation touche à sa fin. Kito doit poursuivre ses séances de « muscu » et de vélo pour oublier définitivement ce péroné gauche qu’il s’est fracturé en avril. Le skipper part aussi quelques jours en famille avant de revenir fin prêt aux Sables d’Olonne le 1er novembre.
Source : Beltchiztour.com
