Alors que dans un premier temps, un fort coup de vent - le « Kadhafi » vent brutal et soudain - clouait les concurrents au port et voyait un nouveau départ fixé à 10 heures ce matin, il faudra maintenant attendre 16 heures pour que la flotte s’élance vers la Turquie et Bozcaada.
23ème au classement général provisoire, Adrien HARDY sait que tout espoir de voir AGIR Recouvrement se hisser dans la première moitié du palmarès est désormais vain, mais le marin n’entend pas pour autant traiter les deux étapes qui lui reste à la légère. Il se battra jusqu’au bout, jusqu’à accrocher une ou deux belles places…
Arrivés dans la nuit de lundi à mardi dernier dans le port d’Aghios Nikolaos, les solitaires de la Cap Istanbul ont eu tout le loisir de se reposer et de s’aérer l’esprit après déjà 1 250 milles parcourus. Pour oublier un début d’épreuve qui le laisse un brin déçu, Adrien HARDY n’a pas perdu une occasion de se défouler et de profiter au mieux de cette escale crétoise. A quelques heures du départ, c’est un marin rasséréné qui se préparait à la quatrième étape : « Tout va bien, je suis en pleine forme. Je me suis bien reposé et surtout bien défoulé en allant faire du VTT. L’endroit où nous étions s’y prêtait particulièrement et j’avais besoin de faire autre chose, de me sortir la tête de la course pour mieux y revenir. J’ai complètement rechargé mes batteries et je suis en pleine forme ! ».
« Cette quatrième étape va être plutôt rapide. Nous passons dans les îles et forcément il y aura des options et la question se posera de savoir où il faudra passer. Il y aura des effets d’accélération le long des îles et avec un vent qui pourra monter à 25-35 nœuds, la partie pourra être délicate. Bozcaada a l’air d’être un endroit très beau pour une arrivée, mais il n’y a pas de vraie possibilité de réparer en cas de problème. Il va donc falloir prendre ce paramètre en ligne de compte. Je me dis que je pars pour une étape de 400 milles et qu’il faut que je gère mon bateau en ce sens. »
Les résultats accrochés par Adrien HARDY depuis le début de cette Cap Istanbul 2008 ne sont pas à la hauteur de ses attentes et le skipper d’AGIR Recouvrement ne s’en est aucunement caché. Il lui reste maintenant deux étapes pour se faire plaisir et conclure sa première saison à la barre d’un Figaro Bénéteau avec le sourire. « Je suis bien remotivé et je me dis qu’il n’y a pas de raison pour que ça ne marche pas. Ça va bien finir par payer ! Je vais tout donner pour finir en beauté même si je sais que ça reste la Méditerranée et qu’elle peut nous réserver bien des surprises… ».
Source : Adrien Hardy