Cette semaine à La Trinité sur Mer, l’équipe du Maxi Trimaran reçoit Jean-Baptiste Le Vaillant, équipier surdiplômé de la course au large et l’un des meilleurs voiliers de la profession. Aux commandes de la voilerie Incidences à La Rochelle, « Jean-Bat » fait le déplacement avec une précieuse cargaison. « Nous essayons une grand voile, une trinquette (voile d’avant plate) et un gennaker (voile d’avant creuse), » explique de skipper de Sodeb’O.
Chaque voile est unique, réalisée sur mesure, un parfait prototype entre haute technologie et artisanat. Compte tenu du coût de ces tissus extrêmement sophistiqués et du long travail de mise en œuvre, la fabrication d’une voile de 227 m², comme la GV de Sodeb’O, ne laisse pas le droit à l’erreur. Alors forcément, la première fois qu'elle est hissée en tête de mât, c’est l’instant de vérité pour le maître voilier. « On est inquiet de savoir si tout va tomber juste du premier coup, » confie Jean-Baptiste. «Il y a toujours des améliorations mais déjà, quand la première journée se passe bien, on respire. » Et alors, le verdict à bord de Sodeb’O ? « Nous sommes satisfaits de la voile dans 20 nœuds de vent, à voir maintenant dans 40, mais je ne rentre pas avec la GV sous le bras ! Quand il faut tout démonter pour recouper la voile, c’est dur. »
Triple vainqueur de la Québec-Saint-Malo et expert du multicoque devant l’éternel, Jean-Baptiste Levaillant parle le même langage que les coureurs, un atout essentiel dans son travail. « La naissance d’une voile commence par l’échange avec les marins. Ensuite, je la dessine et dès que nous sommes d’accord, sa fabrication peut débuter. Comme c’était les vacances pour beaucoup à la voilerie, j’ai passé en plus pas mal de temps pour Sodeb’O à quatre pattes sur le plancher l'aiguille à la main ! »
Après les dernières optimisations, les nouvelles voiles rejoindront l’atelier de peinture pour revêtir leur parure polychrome avant d’entrer en scène pour un contre la montre autour du globe.
Source : Sodeb'O