Avec le « briefing des skippers ce matin, la 7ème édition de la Transat Québec Saint Malo est, à 24 heures du départ, entrée ce matin dans la phase très concrète des dernières mises au point réglementaires qui vont présider au déroulement de la course. Ils étaient plus de 40 coureurs et skippers rassemblés tôt ce matin à l'appel de la Direction de course pour recevoir les dernières spécifications relatives au parcours de la transat Québec saint Malo.
La météo, annoncée extrêmement clémente au moment du coup de canon demain à 11 heures locales (17 heures françaises), à défaut de garantir un départ ultra-rapide, devrait au moins faciliter ces opérations de sécurité.
Les quelques 114 marins répartis sur les 28 voiliers engagés s'attendent à une sortie du fleuve Saint Laurent longue et périlleuse. Dans un vent annoncé léger et de secteur est, ils vont devoir tirer des bords sur un fleuve sillonné de forts courants, et qui charrie force billes de bois. Arrivé vers Tadoussac, ce sont les animaux marins qu'il conviendra de surveiller car c'est dans ces parages que flânent et paressent baleines et belugas. La bonne nouvelle du jour vient de la surveillance de la dérive des icebergs qui annonce formellement l'absence totale de gros glaçons au sud de Terre-Neuve. La route vers Saint Malo sera donc libre, sans « portes », depuis le cap Race jusqu'à la Cité corsaire, avec seulement l'infime possibilité de présence de growlers.
C'est une flotte parfaitement préparée pour 2 855 milles théoriques de course qui quittera demain matin le port de Québec. Chaque équipage savoure aujourd'hui les derniers délices de l'hospitalité Québécoise. Oliver Krauss et ses méditerranéens de « Mistral Loisirs » vont simplement procéder à l'avitaillement en produits frais, fruits, pain et oufs. Yannick Bestaven (Cervin) aspire à visiter une dernière fois la vieille ville, tandis que Giovanni Soldini prendrait volontiers quelque avance sur un capital sommeil que les premiers jours de course risque de sévèrement mettre à mal. Hervé Laurent, fraîchement embarqué à bord du trimaran Imagine à Pierre Antoine brûle de retrouver l'atmosphère de sa victoire de 1992 avec Laurent Bourgnon. Quant au belge Christophe Bullens, il annonce avec humour la couleur ; « Partir à fond et accélérer ensuite... »
Source : Québec Saint Malo