PRB a été retrouvé et est, depuis la fin de l’après midi de vendredi, pris en remorque par le navire canadien affrété spécialement. Ce sont Pierre-Louis Pillot, chef de projet de PRB et Eric Carret, boat-captain, qui ont réalisé l’opération en compagnie de l’équipage du remorqueur. Après une première inspection du bateau par Pierre Louis, il apparaît que PRB n’a pas subi plus de dégradation pendant la tempête. Le mât et la quille sont notamment toujours en place. Il faudra plusieurs jours pour que le monocoque soit ramené à Halifax. Vincent Riou va se rendre au Canada pour accueillir les membres de son équipe et procéder à l’inspection de son bateau.
Interview de Vincent Riou à son arrivée à Boston :
Sur l’abandon du bateau : « Quand j’ai du laisser mon bateau, j’avais un sentiment de colère. C’est difficile d’en arriver à des situations idiotes comme celle-là. Mais c’était la bonne décision. Cela ne servait à rien de prendre des risques inutiles et d’aller se faire peur à six mois du Vendée Globe. »
Sur la vie à bord de Gitana Eighty :« Cela s’est bien passé à bord de Gitana Eighty. Je dois dire que je ne pouvais pas mieux tomber… Loick est quelqu’un capable de gérer toutes sortes de situation. Secourir quelqu’un lui est déjà arrivé. C’est un monstre de la course au large. C’est le meilleur interlocuteur pour garder le moral. Il a tout le temps la pêche. J’ai essayé de le déranger le moins possible. C’est sûr, mon arrivée à bord a cassé son rythme. Psychologiquement, ce n’est pas pareil d’avoir quelqu’un à bord. Je le remercie encore pour l’accueil qu’il m’a réservé. »
Sur la victoire de Loick : « Sa victoire est belle. Il a bien navigué et a fait tout ce qu’il fallait faire. Il a su être raisonnable quand il le fallait mais aussi privilégier la vitesse aux moments opportuns. C’est l’expérience qui a payé. »
Sur la suite : « Je ne peux pas dire grand-chose tant que je n’aurais pas analysé plus précisément le bateau. Je suis bien sûr rassuré que PRB soit pris en remorque. Je vais aller à Halifax pour, notamment, trouver une grue qui soit prête dès l’arrivée de PRB. »
Source : Artemis Transat, PRB