Artemis Transat / Tout en souffrance à bord de Safran pour Marc Guillemot

Blessé aux côtes depuis un empannage brutal, Marc Guillemot a décidé de continuer la Transat Anglaise. Malgré la douleur, particulièrement vive lors des manœuvres, notamment lors de l’affalage de spi, le skipper de Safran veut gagner Boston vaille que vaille. Au courage !


« J’ai dérouillé cette nuit (ndrl : 13 mai) car j’ai été obligé de faire des changements de voile, de passer du spi au gennaker. J’ai procédé comme d’habitude, mais évidemment ça m’a pris beaucoup plus de temps. Je subis un peu, je ne suis évidemment pas toujours en phase avec la toile du temps et ça tire beaucoup sur le bonhomme, mais le moral est bon. C’est décidé : je continue jusqu’au bout. Je vais à Boston. »


Au courage, coûte que coûte, Marc Guillemot ne veut pas laisser tomber cette Artemis Transat. Et, comme il le dit lui-même, pas du tout en mode convoyage « car dans ce cas je ne m’embêterais pas à faire des manœuvres de spi ». En prenant des calmants à intervalles réguliers, en se reposant dès que faire se peut et en s’alimentant le plus possible, le skipper de Safran estime pouvoir supporter la vive douleur qu’il ressent aux côtes depuis ce maudit empannage. « De toutes façons le médecin m’a confirmé qu’il n’y avait rien à faire : cassées ou pas, les côtes ça fait mal une dizaine de jours, voilà tout. » « J’en ai vu d’autres »


« Sportivement, ce n’est plus très excitant » explique Marc Guillemot, « mais je continue pour au moins deux raisons : d’abord parce que cela me permet de naviguer avec le bateau en course et d’acquérir de l’expérience dans la perspective du Vendée Globe. Ensuite parce que je dois faire le retour dans le même but, et dans une dizaine de jours la douleur devrait s’être résorbée. » Forcément, « je suis quand même déçu par rapport à la course, par rapport à l’équipe et à tous ceux qui travaillent sur le projet et nous soutiennent, mais c’est comme ça… Je ne vais pas me laisser abattre : j’en ai vu d’autres !. Et je ne vais surtout pas pleurer sur mon sort. La tête va bien, c’est l’essentiel ».

Source : Safran