Marc Guillemot a franchi la ligne d’arrivée devant Boston ce lundi 26 mai à 10h 18m 47s UTC (12h 18’ 47’’ heure française). Le skipper de Safran naviguait sous grand voile à un ris et solent et a dû virer de bord deux fois pour atteindre la ligne à plus de dix nœuds… Marc Guillemot prend la quatrième place de The Artemis Transat 2008.
Marc Guillemot : à la descente du ponton Audio
« Super ! La course a été plus longue que je ne l’avais imaginée mais par rapport aux conditions normales d’une transat Nord où on enchaîne les dépressions, c’était du petit temps : ce qui veut dire beaucoup plus de travail ! Plus de confort côté humidité et shaker car on pouvait bien dormir dans la bannette, mais beaucoup de présence sur le pont et de manœuvres… A choisir, je me demande si ce n’est pas mieux quand ce sont des conditions normales ! Là, cinq à six manœuvres par nuit au minimum : encore cette nuit, je me suis cogné contre la dérive… Côté côtes, pendant les trois jours qui ont suivi mon choc, je me suis demandé si cela avait encore un sens de persévérer. Parce que continuer en sachant que je ne pourrais pas être au maximum de mes performances… Et les Açores n’étaient qu’à 300 milles. Mais en réfléchissant, je me suis dit que c’était mieux d’arriver neuvième que de ne pas arriver du tout à Boston ! "
Marc Guillemot : sa dernière journée en mer
« Le vent ne me dérange pas ! C’est calme sur zone : cela ressemble étrangement au lac de Genève. Je suis à 175 milles de Boston et hier soir, j’étais au cap Sable où j’y suis resté sept heures ! J’avance tout de même à quatre nœuds mais en fait, il n’y a pas de vent en surface mais de la brise en tête de mât : ça cisaille ! Quelle transat particulière depuis le départ… On peut m’attendre dans la nuit de dimanche à lundi, mais plus tard aussi ! Les routages ne voient pas les bulles sans vent. Je vais m’ouvrir ma dernière boîte de foie de morue : c’est de bon ton vu que nous sommes sur les anciennes zones de pêche à la morue ! Les nuits sont très fraîches : ce matin, l’huile d’olive était gelée…Le soleil s’est levé et c’est magnifique : il y a une belle lumière et du passage, des cargos, des bateaux de pêche, une mer d’huile. »
Source : Artemis Transat
Crédit photos : Matt Dickens/onEdition/The Artemis Transat
Les ETA (Estimed Time Arrival) des derniers IMOCA :
Samantha Davies (Roxy) vers minuit UTC,
Arnaud Boissières (Akena Vérandas)
Yannick Bestaven (Cervin EnR) vers 6h UTC,
Dee Caffari (Aviva) en milieu d’après-midi demain
Steve White (QSpirit of Weymouth) attendu mercredi aux aurores vers 2h UTC…