Artemis Transat / Départ 14heures Dimanche 11 mai

En attendant le départ, ils racontent :

Marc Guillemot (Safran) : « En 2000, on a commencé à se faire secouer après les Açores avec un final superbe entre Joyon, Cammas, Gautier et moi… Juste avant les bancs, j’étais en train de réparer une bosse de ris, à califourchon sur la bôme avec 35-40 nœuds de vent, quand un projecteur m’illumine ! C’était les Coast Guards qui me demandaient mes papiers, mon acte de francisation…Ils ne m’ont pas lâché même quand je leur ai dit qu’il y avait soixante autres bateaux derrière moi ! Aujourd’hui en monocoque, il n’y a pas le stress du chavirage mais on travaille beaucoup plus que sur un multicoque, à cause du nombre de voiles…Et un spinnaker de 400 m², il faut l’affaler ! C’est hyper délicat à gérer… »


Dee Caffari : « Je dois finir la course pour prendre confiance en moi avant le Vendée Globe. Je dois être compétitive sur ce bateau, le laisser s’exprimer et faire les bons choix tactiques. Ce sprint relativement court sur l’Atlantique est la dernière course au large avant de tous se retrouver sur la ligne de départ aux Sables d’Olonne en novembre. J’ai bien connecté avec Aviva au cours des derniers mois et les milles parcourus sont la clef de notre projet. Je vais naviguer de façon stratégique : Boston est l’objectif N°1 et j’espère y arriver le rapidement et le plus efficacement possible. J’ai du mal à croire que cela fait bientôt deux ans que j’ai passé la ligne d’arrivée de l’Aviva Challenge à Lizard. J’ai fait tellement de chemin depuis avec le soutien d’une équipe et d’un sponsor dévoués. »


Arnaud Boissière : "En ce moment, je prépare le bateau en fonction des conditions météos car on peut s’attendre à du vent fort que l’on aura dans le nez pendant une partie de la course. Comme nous aurons du portant pour commencer, je fais préparer le petit spi pour l’envoyer plus facilement quand il y aura du vent. Mon sac personnel est mieux préparé que pour la Jacques Vabre, j’y ai notamment ajouté un ensemble de sous-couches supplémentaire car on risque d’avoir froid."


"Black out"

Nouveauté pour cette treizième édition de The Artemis Transat : l’organisateur a décidé d’établir un « black-out » de 36 heures pendant la course, les solitaires étant prévenus 48 heures à l’avance. L’objectif est d’ouvrir le champ tactique à un moment crucial de la traversée pour briser le contrôle des concurrents. Aucun classement ni position ne seront diffusés pendant ce « trou noir »…


Le 13ème IMOCA :

Spirit of Weymouth, à trente-cinq ans, Steve White est le troisième Britannique en classe Imoca participant à cette treizième édition de The Artemis Transat et le treizième inscrit parmi les monocoques de 60 pieds. Habitant à Weymouth, il admet qu’il a débuté la voile « par accident, avec un ami qui avait acheté un bateau mais il n’avait pas de boule pour le remorquer… Je l’ai aidé, j’ai navigué avec lui parce qu’il était stressé d’y aller tout seul… et deux années plus tard, j’ai trouvé un 30 pieds à acheter pour moi ! » Mais le tournant est pris en 1998 quand Steve a l’opportunité d’aller virer le phare du Fastnet sur un 67 pieds dans des conditions difficiles. « Nous sommes partis de Plymouth ; et rapidement, la brise est montée à 35-40 nœuds : c’était géant ! Je suis rentré à la maison, j’ai quitté mon boulot et j’ai décidé de faire le Vendée Globe… J’avais suivi la course de Christophe Auguin lors de son tour du monde et cela m’avait fasciné. »

Source : Artemis transat

L’inscription à « Liveskipper » est ouverte : l’occasion de vous confronter aux meilleurs solitaires de The Artemis Transat.