AG2R / Ils ont dit


Erwan Tabarly - ATHEMA – (2ème au classement de 11h) Audio
« On est au prés depuis 3 – 4 jours à faire des bords. On a des grains. Nous n’avons pas choisi le chemin le plus facile. On se demande comment l’on va sortir de cette option. Cela nous inquiète un peu. Nous aurons toujours moins de vent que dans le sud. On a tout de même Financo devant nous. La route est encore longue. Nous sommes content d’être à côté de défi Mousquetaires. On va leur faire un coup de VHF cette après-midi.»

Erwan Israel - DEFI MOUSQUETAIRES – (3ème au classement de 11h) Audio
« On a eu la bonne nouvelle de voir Athema ce matin. C’est assez sympa. Il y a eu deux jours difficiles mais le reste s’est bien passé. Nous n’étions pas avec les cirés. Nous avions 15 nœuds. Il y a deux ou trois fois où l’on s’est demandé ce que nous faisions là. Mais on est content de notre option. On fera les comptes dans quelques jours. Dans la nuit, on va mettre le spi. On aura un peu d’air. Ca devrait s’accélérer peu à peu. Je ne sais pas s’ils vont garder les alizés au sud, comment ça va se dérouler au nord… Financo va vite. On a du mal à les suivre. Nous avons pris un rythme un peu plus cool à bord. On a le temps de se voir et de discuter. On prend un peu plus de recul par rapport à la météo. »

Dominic Vittet - GEDIMAT – (7ème au classement de 11h) Audio
« Pour moi, ça tourne un peu au vinaigre pour la partie nord de la flotte. Il y a tout de même presque 1 000 milles d’écart entre le plus au nord et le plus au sud. Ils ne peuvent pas traverser la flotte. La seule issue est de toucher du vent dans l’ouest. Jusqu’à preuve du contraire, les gars du nord sont toujours en tête : 300 milles d’avance sur le groupe de Le Cam à 1 400 milles de l’arrivée. C’est considérable. On a essayé de refaire de l’ouest sans trop viser le sud ces derniers jours. Mais on a rien vu. On s’est résigné à franchir cette dorsale. Dans les 2 – 3 jours qui viennent, le nord va vivre des heures extrêmement pénibles. La difficulté est de se dire que l’on a perdu. Nous avons des difficultés à rester motivé pour ne pas se prendre une trop grosse cartouche. Il faut rester concentré dans le truc. J’ai décidé depuis longtemps que cette transat serait ma dernière. Je ne suis pas éternel. J’ai passé la cinquantaine et j’ai encore beaucoup de projets. Je suis arrivé dans la voile par hasard et y suis finalement resté 30 ans. Il y a une certaine cruauté sur cette transat. C’est l’Atlantique qui décide et pas les coureurs. C’est là où il y a un peu une part de hasard. C’est aussi le charme de cette course. »

Gildas Morvan - CERCLE VERT – (10ème au classement de 11h) Audio
« On n’avait pas trop de vent hier. Mais aujourd’hui ça va mieux. Je me suis rasé depuis la dernière vacation. Notre position n’est pas évidente. On fait encore un peu de sud pour toucher l’alizé mais on a du mal à y arriver. Nous faisons un peu moins de route avec un peu moins de vent. On est focalisé sur les gens du sud car le vent est établi jusqu’à l’arrivée. Après il y aura quelques empannages à faire à droite, à gauche. Dans le nord, il y a une zone de transition à passer sans vent. On verra avant l’arrivée. Le sud avance à 10 nœuds. Le nord marche à 2 nœuds. En 48 h les sudistes peuvent prendre beaucoup de milles sur les nordistes. »

Pierre Dombre - SABLIERES PALVADEAU – (20ème au classement de 11h)
« Nous avons enfin le vent que l’on était venu chercher dans le sud. On est avec le groupe des sudistes. Nous sommes lancés sur l’autoroute. On fait avancer le bateau. On se relaie beaucoup à la barre pour ne pas souffrir du soleil. Nous sommes contents d’être là où nous sommes. Les bateaux étant complètement au nord ne sont pas si mal que ça. Ils gaspillent des milles petit à petit. La nuit on est un peu en solitaire. On essaye d’avoir des moments en commun. On avait prévu assez large en alimentation et en eau. Ce qui nous inquiète le plus est le gazole. »

Nick Black - SOJASUN – (23ème au classement de 11h)
« Nous sommes descendus un peu plus sud que les autres pour essayer de récupérer un peu plus de pression. Au niveau nourriture, ça devrait aller. Il va falloir faire attention mais il y a de quoi aller jusqu’au bout. Ca se passe très bien avec Liz. Elle est très sympa. C’est une navigatrice confirmée. On a vraiment de bonnes relations. On pense arriver dans 7 jours à Saint Barth’. »

Crédits Photos : AFP, Elodie Allaire
Source : AG2R