Christopher Pratt - FINANCO – (non localisé au classement de 11h) « On a passé une nuit humide au prés, avec de la mer. La matinée est plus ensoleillée. Ca va être sympathique pour la journée. On envisage une porte de sortie. On a hâte d’y être car c’est assez humide. Je pense que ce sera pour demain. On commencera à avoir du vent sortant. L’objectif est de retrouver un vent portant pour recroiser la route de nos petits camarades du sud. Il y en a quelques uns qui commencent à partir plein pot vers l’arrivée, comme Concarneau – Saint Barth. Nous pensons à Miguel et Erwan qui doivent leur petit déjeuner en short. Mais je préfère le ciré et que ça passe, plutôt que le short et ça ne passe pas. Aujourd’hui on ne peut pas dire avec exactitude ce que ça va donner. L’issue a toujours été incertaine et peut être moins favorable ces derniers jours. On fait les nav à court terme avec les vent que l’on a pour retrouver au mieux l’autoroute des alizés. »
Bertrand De Broc - LES MOUSQUETAIRES – (7ème au classement de 11h) « Les conditions sont agréables. Il y a du vent. On avance dans le bon sens, pratiquement sur la route directe. Nous avons encore une petite dorsale qui nous suit. On n’est pas encore dans les alizés, mais on n’est pas loin. Nous espérons que notre route va nous y emmener. Il va falloir attendre encore au moins 36h avant de toucher l’alizé. Chacun essaye de faire sa petite route. Nous sommes encore entre les paquets de droite et de gauche. On essaye la route la plus courte. On va tenter d’aller droit vers l’arrivée, de réussir nos options. Ca devrait aller. C’est tellement prise de tête. On regarde les fichiers. On est dedans. Il y en a pour tous les goûts. Il y a des choix. J’aimerais que ma position marche. Cercle Vert n’est pas si mal. Il faudrait que l’on arrive à se décaler un peu à gauche. Il y a une dépression à 7-8 jours qui s’annonce mauvaise. La météo est bizarre. Nous regardons la position des bateaux. On verra le résultat. On a pris des risques pour être lancé. La route directe a souvent marché dans cette transat. Les bateaux vont tellement peu vite que c’est dur de faire de grandes options contrairement aux multicoques. Même à 6 – 7 jours de l’arrivée, on ne sait pas comment ça va se passer. Financo est bien. JP Mouren n’est pas mal non plus. Les gens du sud sont tout de même bien placés. Les journées passent vite. Ca fait déjà deux semaines. On dort, barre, bricole, range, règle les voiles. Au départ on pense que ça va être long. Mais une fois dedans, ça passe très rapidement. On est sur l’écran à regarder la météo, la position des autres bateaux. Nous n’avons même pas le temps d’écouter de la musique. Hier, j’ai cassé ma cafetière. Je suis un peu embêté. C’est très important pour moi d’avoir mon café tous les matins. Maintenant j’utilise une bouteille cassée qui fait office de filtre. »
Jeanne Grégoire - BANQUE POPULAIRE – (12ème au classement de 11h) « Il fait très beau et très chaud. Le bateau va vite depuis hier soir. Nous avons eu une nuit magnifique à 8 – 9 nœuds de moyenne. Nous avions choisi une route peu radicale à Madère. Puis on est revenu sur notre choix. On a pris 60 milles dans la queue de Cercle Vert. C’est un gros regret de ne pas avoir eu confiance dans notre option. Depuis on navigue propre. On est sur le 14, ou plutôt sur le 13 pour notre arrivée à Saint Barth’. Nico bouquine un peu de temps en temps. Moi, c’est plus nettoyage du bateau et dodo. Dormir dans un bateau est un grand plaisir. On dort tellement mieux qu’à terre. J’ai ressorti la caméra. On s’est bien amusé. Nous commençons à voir des poissons volants. Nico se demandait si il n’allait pas s’ennuyer jusqu’à l’arrivée. Je lui ai répondu qu’il n’avait déjà pas vu cette semaine passer. Il a alors avoué qu’en effet, le temps passait vite à bord. »
Corentin Douguet - SUZUKI Automobiles – (10ème au classement de 11h) « On a bien accéléré depuis hier soir. Nous avons réussi à passer l’anticyclone. On se rapproche de l’arrivée plus vite que nos petits copains du nord. C’est plus agréable. Nous retrouvons des conditions plus conforment à ce genre de traversée. Lorsque l’on regarde les fichiers, ce n’est pas possible de savoir si ceux placés au nord arriveront avant ou après. Mais je préfère nos conditions. On est concentré sur notre trajectoire. Nous faisons au mieux. L’écart va se réduire. Entre les bateaux qui sont au près au nord, et ceux au portant dans le sud, tout ça peut être rapide. C’est trop long pour avoir une météo précise. Nous sommes partis avec 24 – 25 jours d’alimentation à bord. Au pire on profite de l’eau pour se laver. On est des oiseaux du large à la base. Nous sommes devenus des régatiers au fil du temps. La transat est amusante. Il se passe plein de choses. Il va falloir affiner. Maintenant c’est joué. On s’est positionné. Nous verrons à la fin qui a été le plus malin. S’il y avait une une suite au Figaro, j’opterais pour un bateau avec plusieurs coques. Je ne me vois pas du tout faire un Vendée Globe. Ma famille me manque déjà beaucoup. Je pencherais plus pour une Route du Rhum en 7 jours. Les multicoques sont des bateaux extraordinaires. Ca me fait rêver. Mais nous n’en sommes pas là. Nous avons déjà une AG2R à finir. Humainement il n’y a pas de soucis. Nous sommes un des plus vieux couples sur la transat. On aura fait 20 000 milles ensemble. Nous avons beaucoup de plaisir à naviguer sur le même bateau. »
Source : AG2R
