Sodebo Ultim 3 s'est amarré hier à La Réunion, Thomas Coville et ses hommes laissent la place à l'équipe technique

 

À 19h30 (heure locale) jeudi, Sodebo Ultim 3 est arrivé à La Réunion. Thomas Coville et ses hommes ont retrouvé la terre ferme après la fin de sa tentative de Trophée Jules Verne alors qu'il naviguait dans l'océan Indien après les Kerguélen.  L'équipe technique va désormais intervenir pour remplacer le safran central. Ensuite, Sodebo Ultim 3 repartira en convoyage vers Lorient, son port d'attache, via le cap de Bonne Espérance.

Crédit : F Morin

L'étai de J2 de l'IMOCA Tout Commence en Finistère - Armor-lux s'est brisé, Jean Le Cam poursuit sa route vers les Sables

 

Depuis mardi 14 janvier au soir, le skipper de Tout Commence en Finistère - Armor-lux a fait face à des dommages, maintenant maitrisés. Après 24 heures de réparations, Jean Le Cam a repris la course avec un bateau sécurisé.

Crédit : J Le Cam

Arrivée triomphale du premier Sablais sur le podium du Vendée Globe, Sébastien Simon troisième avec un IMOCA blessé

 

En bouclant son tour du monde en 67 jours, 12 heures et 25 minutes, à la 3e place, le plus Vendéen des concurrents du Vendée Globe rentre dans la légende de la plus mythique des courses au large. Moins de deux ans après avoir accepté la main tendue de Paul-Henri Dubreuil, Sébastien Simon a constitué une équipe, pris en main un bateau et s’est efforcé de tout donner, toujours. Une abnégation qui s’est perçue tout au long de la course : seul à suivre Charlie Dalin dans une forte dépression de l’océan Indien, seul skipper à devoir traverser la moitié du tour du monde privé d’un foil, il a tenu la distance et s’offre le plus prestigieux podium de sa carrière. Une trajectoire exceptionnelle qui s’achève par la plus belle des émotions : Sébastien Simon vient de réaliser la 3e meilleure performance de l’histoire du Vendée Globe.


 




Qu’as-tu ressenti à ton arrivée ?

« L’accueil a été extraordinaire, malgré le froid glacial. Ce moment était incroyable, et j’en garderai des souvenirs impérissables. Tout est passé si vite que j’ai l’impression d’être parti hier. C’est fou comme on oublie les épreuves difficiles, et pourtant, il y en a eu. Mais je me suis battu jusqu’au bout. Ce projet, lancé il y a seulement un an et demi avec le Groupe Dubreuil, a dépassé toutes nos attentes. Leur soutien a été exceptionnel. En un an et demi, nous avons bâti une équipe remarquable. Finir le Vendée Globe était déjà un exploit, mais décrocher un podium en ayant été leader à plusieurs reprises, c’est extraordinaire. Paul-Henri Dubreuil m’a confirmé son soutien pour la prochaine édition, et je suis profondément touché par cette confiance. »


Hormis la casse de ton foil tribord, d’autres dommages ?

« Oui, j’ai aussi perdu l’ogive de quille dans le Pacifique et les lèvres de quille, ce qui peut être critique car cela met le puits de quille sous pression. Dans l’océan Indien, un de mes réservoirs de gasoil s’est vidé sur quatre de mes six sacs de nourriture. Toute ma réserve était contaminée. Heureusement, j’ai pu récupérer le carburant, mais gérer une nutrition dégradée a été un vrai défi mental. Malgré tout, c’est pour ces épreuves que je fais le Vendée Globe. Cette course a tenu toutes ses promesses et m’a rendu plus fort. Cette troisième place en est la récompense. »

On a le sentiment que tu as tout donné jusqu’au bout, même lorsque tu étais assuré de ta place. Vrai ?

« Ce qui m’anime, c’est le sport et me dépasser sans regrets. J’ai continué à pousser, même quand chaque mille comptait, près du Raz de Sein. Je n’avais plus rien à gagner, mais tout à perdre. L’isolement m’a permis de relâcher un peu la pression et de récupérer, mais jusqu’au bout, je me suis donné à fond. »

Ton record des 24 heures et celui des 65 jours sont-ils battables ?

« Bien sûr, les records sont faits pour être battus. Les bateaux progressent sans cesse, et dans quatre ans, ils iront encore plus vite. Avec une descente de l’Atlantique comme celle d’Armel Le Cléac’h, on aurait pu terminer en 58 jours ! Cependant, aller vite ne rend pas la course plus facile. Maintenir de telles vitesses est mentalement et physiquement éprouvant. À 30 nœuds, le bateau tape fort, et il faut rester concentré. Charlie (Dalin) a su gérer cela brillamment. »

SA COURSE EN CHIFFRES

Arrivée : 17/01/2025 01:27:37 FR (00:27:37 UTC)
Temps de course : 67j 12h 25min 37s
Écart au premier : 2j 17h 02min 48s
Écart au précédent : 1j 18h 15min 35s
Sur l'ortho : 23 905.63 nm / 14.75 nds
Sur le fond : 27 807.20 nm / 17.16 nds

Sources : C Gutierrez - M Honoré

Sébastien Simon file vers les Sables d’Olonne, ETA minuit pour le marin du pays, "Chaque détail compte, et ma motivation est simple : cela me fera arriver plus tôt"

 

Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) file doucement mais sûrement vers les Sables d’Olonne, où il est attendu entre 23 heures et 1 heure cette nuit. Sébastien Simon s’apprête à décrocher la troisième place du Vendée Globe, un exploit qui illustre parfaitement sa détermination. Son parcours n’a pas été sans embûches : la perte de son foil bâbord dans l’océan Indien, avant même la mi-parcours, aurait pu compromettre ses ambitions. Pourtant, le skipper du Groupe Dubreuil a su faire preuve d’ingéniosité et de résilience, adaptant sans relâche sa navigation pour rester compétitif et sécuriser sa place dans le Top 3. 


Crédit : S Simon

Casse du foil bâbord de Malizia - Seaexplorer, Boris Herrmann : "C’est une autre journée difficile mais ça pourrait toujours être pire"

 

Ce 16 janvier, Boris Herrmann a signalé des dégâts importants sur le foil bâbord de Malizia - Seaexplorer à la suite d’une collision avec un OANI (Objet ou Animal Non Identifié) à 03h31. L’incident s’est produit à environ 900 milles au large de la côte nord-est du Brésil alors qu’il naviguait à 13,7 nœuds. Le skipper va bien et le bateau reste en état de naviguer.

Crédit : B Herrmann

Eric Bellion reprend la mer hors course, "Je vais continuer à faire vivre l’esprit du Vendée Globe" - ITW

 

Ne pouvant réparer seul dans la tempête la rupture de sa fixation d’étai, Eric Bellion a pris la décision dimanche dernier de faire escale à Port Stanley, aux Falklands. Aujourd’hui à 9h (heure française), le skipper et son monocoque, inspecté de fond en calle, repartent hors course pour continuer à raconter leur aventure. Cap sur les Sables d’Olonne poussé par un véritable élan collectif.

Crédit : M Derignières

Vainqueur du Vendée Globe, Charlie Dalin était présent ce matin pour saluer Yoann Richomme, "Je savais que c’était inévitable. Je l’ai regardé partir"

Il était là ce matin pour accueillir son dauphin. Arrivé hier en vainqueur du Vendée Globe, Charlie Dalin est venu saluer la performance de Yoann Richomme. Le second raconte.


Crédit : JL Carli