Ce mardi, François Gabart possède 2447 milles d’avance sur le record de Thomas Coville. Et il n’a plus que 2274 milles à parcourir. Solidement juché sur son incroyable pactole d’avance, porté encore par un solide alizé, le skipper du trimaran MACIF a toutes les cartes en main. Il pourrait arriver dimanche 17 décembre, soit six jours de bonus sur le chrono à battre. Hallucinant !
Credit : JM Liot
"Dans le pire des cas, j'arrive en début de semaine"
Il faut avouer que, pour l’heure, l’océan Atlantique ne montre pas trop les dents. François Gabart bénéficie encore aujourd’hui d’un bel alizé bien tonique qui souffle au 60° à 20-25 nœuds en soulevant un peu la mer. Ça déferle, oui, mais ça cavale. Ces dernières 24 heures le trimaran MACIF a englouti 720 milles à la vitesse de 30 nœuds. Propre.
Ce qui l’est moins, c’est la lisibilité de ce qui attend le solitaire lorsqu’il aura doublé les Açores. Là se trouve toujours une zone sans vent tandis qu’une dorsale se glisse entre deux dépressions, l’une venue de l’ouest, l’autre de l’est.
Pour l’heure, lorsque les routeurs testent la route de l’un sur les fichiers de l’autre, les résultats sont globalement similaires. « Dans le meilleur des cas, dit François Gabart, j’arrive en début de week-end. Dans le pire des cas, ça sera en début de semaine ».
"Une certaine méfiance et de la concentration"
« C’est un peu similaire à ce que j’ai vécu sur le Vendée Globe. J’étais en tête et Armel (Le Cléac’h) n’était pas loin derrière. J’essaie toujours de naviguer le mieux possible sans lever le pied. Là, j’ai un peu plus d’avance sur la marque virtuelle de Thomas (Coville), mais j’ai toujours les mêmes sensations : une certaine méfiance et de la concentration.
Et, dans le même temps, une espèce de mélange de plaisir, de bonheur et de fierté. La ligne est là, palpable, mais je ne me réjouis pas trop vite, je me cache derrière une énorme concentration ».
Eviter les derniers pièges
C’est que l’Atlantique nord recèle encore bien des pièges à même d’éreinter les espoirs de qui se verrait le dompter trop tôt, trop vite. « Le pire, évidemment, c’est le problème technique qui peut tout foutre en l’air. Un tour du monde, ça se fait par élimination, du premier au dernier jour. Alors j’essaie d’être vigilant et concentré sur le bateau pour prévenir tout type d’incident.
Les objets flottants, la météo, ce sont des choses que je ne maîtrise pas, que je dorme ou que je sois en veille. J’essaie de ne pas y penser. »
A 15 h
Avance : 2465 milles
Distance parcourue en 24 h : 722 milles
Vitesse moyenne sur 24 h : 30,1 noeuds
Par la rédaction
Source : Macif
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