Pour la première fois depuis l’entame de sa tentative sur le record du tour du monde en solitaire, samedi, François Gabart est passé dans le rouge. Cet après-midi, le skipper de Macif accuse un retard de 139 milles sur le chrono de Thomas Coville. La cause ? Le fameux pot au noir. ITW.
Credit : Y.Riou
Hier à 18 heures, François Gabart est entré dans le Pot au Noir, tant redouté des marins, et, pour saluer cette arrivée en terre hostile, les vents se sont affalés, tombant parfois sous les 3 nœuds dans la nuit.
Comme ce fut le cas cette nuit, le skipper devra continuer à jouer encore un peu à saute-mouton avec son trimaran, d’un nuage à l’autre, en grappillant ici ou là un bout de bonus pour effacer ses pertes.
Et sinon, à bord ? Il fait bien plus chaud que sur la totalité de l’Hexagone : le thermomètre avoisine les 28 degrés à l’ombre. Des conditions éprouvantes.
Pas de record à l'équateur
"Il y a quand même un peu de déception de ne pas battre le record, d’autant que j’y croyais, mais c’est la vie ." François Gabart devrait franchir l’équateur vendredi matin après environ 6 jours de mer. Le temps de référence établi il y a un an par Thomas Coville (5 jours 17 heures 11 minutes et 52 secondes) ne sera donc pas battu.
Les mots de François Gabart ce jeudi midi
« Après une descente express de l’Atlantique Nord, ça va un petit peu moins bien depuis hier soir : j’ai eu des orages en début de nuit, et depuis, je suis dans le petit temps. L’avantage, c’est que les vents violents, je les ai rencontrés quand il faisait encore jour, c’est plus simple à gérer. On perd un peu l’avance qu’on avait accumulée, mais ça va repartir d’ici 3-4 heures.
La très bonne nouvelle, c’est que pour le moment, ça a l’air de plutôt bien s’enchaîner dans l’Atlantique Sud pour aller vers l’Afrique du Sud, et ça, c’est vraiment important parce que c’est quelque chose qu’on ne maîtrise pas au départ.
Il y a une dépression au large de l’Argentine qui va se décaler vers l’est et que nous devrions arriver à récupérer pour qu’elle nous emmène jusqu’à l’Afrique du Sud. Les fichiers météo que nous avons regardés ce matin avec l’équipe de routage de Jean-Yves Bernot nous faisaient aller au Cap de Bonne-Espérance en 6-7 jours ».
En fin d'après-midi :
Retard : 147 milles
Vitesse moyenne sur les 24 h : 12,3 noeuds
Distance parcourue sur les 24 h : 295 milles
Par la rédaction
Source : Macif