Toujours à terre, François Gabart est pourtant déjà plongé dans l’analyse de la situation météo avec la cellule de routage dirigée par Jean-Yves Bernot. Celui que l’on surnomme « le Sorcier » a établi depuis maintenant deux ans une totale relation de confiance avec le skipper du trimaran MACIF et son équipe. Car il s'agit cet hiver de tenter de battre le record du tour du monde en solitaire. Ce soir, le solitaire passe d’ailleurs en code orange.
Crédit : JM Liot
Stand-by, mode d’emploi
Le skipper est prêt, le trimaran MACIF aussi ; reste désormais à choisir le bon moment pour partir, ce qui signifie saisir la fenêtre météo idéale pour lancer le défi sur de bonnes bases.
Avec son équipe et la cellule de routage, le skipper de MACIF a mis en place la procédure de départ la plus simple possible. « L’avantage d’un record en solitaire, c’est que nous n’avons pas la contrainte d’un équipage à rapatrier. En revanche, nous avons quand même une trentaine de personnes qui travaillent sur le projet et qui ont donc besoin d’une information claire. C’est aussi important d’informer le public, pour que les gens viennent éventuellement nous voir le jour du départ et qu’ils puissent suivre l’aventure. »
Le code couleur
« Couleur rouge, cela signifie que rien ne se dessine. Ensuite, on passe au orange si une fenêtre se dessine, et enfin au vert si on décide de partir », ajoute François Gabart qui donnera lui-même le go final.
Focus sur la cellule de routage
Pour l’aider dans son analyse météo, François Gabart a fait appel, comme depuis le début du projet trimaran MACIF, aux services de Jean-Yves Bernot. « Je connais Jean-Yves depuis mes débuts en course au large en Figaro, mais déjà, lorsque je faisais de l’Optimist, je lisais et relisais ses bouquins ! Au-delà de son expérience et de sa compétence qui sont indiscutables, c’est quelqu’un de très pédagogue, capable d’expliquer simplement des choses très compliquées ».
Aux côtés du skipper de MACIF lors de ses victoires sur la Transat Jacques Vabre 2015 et The Transat bakerly en 2016 (le routage n’était pas autorisé sur The Bridge), celui qui est surnommé sur les pontons « le Sorcier » a noué avec lui une vraie relation de confiance.
« Elle est totale et indispensable, parce que ce sera sans doute la personne avec laquelle je vais le plus échanger pendant le tour du monde. Jean-Yves sera mon équipier, mon alter ego à terre, confirme François. Cette relation fonctionne dans les deux sens : je pense qu’il a également confiance en ce que je suis capable de faire sur le bateau et dans ma capacité à appliquer la stratégie qu’il me suggérera. »
Jean-Yves Bernot sera par ailleurs entouré de Julien Villion, qui travaille avec lui depuis plusieurs années, mais également de trois membres de l’équipe du trimaran MACIF : Antoine Gautier, Guillaume Combescure et Emilien Lavigne.
« L’idée est de s’appuyer sur l’expertise de Jean-Yves en routage pur, mais également sur des personnes ayant une bonne connaissance du trimaran MACIF. Antoine, Guillaume et Emilien travaillent sur le bateau toute l’année. C’est aussi la raison pour laquelle ils ont beaucoup navigué à mes côtés lors de sorties d’entraînement. C’était important qu’ils prennent bien la mesure du bateau. »
A plein régime
Dès le début du stand-by puis pendant le tour du monde, la cellule météo tournera à plein régime, avec l’objectif de proposer à François Gabart les meilleures trajectoires possibles. La marge de manœuvre pour battre le record, porté à 49 jours 3 heures 4 minutes et 28 secondes par Thomas Coville le 25 décembre 2016, étant assez faible.
Code orange activé ce jeudi soir
Un peu plus de dix jours après le début du stand-by du tour du monde, la situation pourrait se préciser pour le trimaran MACIF. Depuis quelques jours, la cellule routage mobilise toute son attention sur une fenêtre qui permettrait un possible départ en record ce week-end. Les prochains fichiers météos devraient donc permettre d’affiner la donne pour confirmer ou non un possible départ dans les 72 prochaines heures.
Par la rédaction
Source : Windreport