Quentin Vlamynck s’est emparé de la 14e place de la première étape de la Mini-Transat. Malgré ce résultat en-deçà de ses espérances, le skipper du Mini 6.50 Arkema 3 a profité de cette navigation de dix jours et demi pour tirer de précieux enseignements sur la manière de mener son bateau. S’il accuse 12 heures de retard sur les deux premiers (Ian Lipinski et Arthur Léopold-Léger), il pointe à 6 heures de la troisième place. Lors de la deuxième étape vers la Martinique, il espère profiter de conditions météorologiques plus favorables pour exploiter tout le potentiel de sa machine. ITW.
Credit : V.Olivaud / Team Arkema Lalou Multi
Quentin, pouvez-vous nous raconter cette première étape ?
« La traversée du golfe de Gascogne n’a pas été simple pour moi et je me suis rapidement fait décrocher. Au passage du cap Finisterre, nous avons touché du vent assez fort, je voyais des concurrents démâter près de moi et et j’ai fait attention de ne pas abimer le bateau. La mer était courte et mon Mini n’aime pas ça. J’ai donc à nouveau perdu du terrain.
Ensuite, la situation semblait plus claire dans l’Ouest et j’ai commencé à réattaquer. Le vent a doucement baissé et je suis tombé dans une zone de pétole. Cette situation a duré, c’était interminable. Il fallait prendre son mal en patience et faire marcher le bateau du mieux possible. Difficile parfois de rester serein dans ces conditions aléatoires… J’écoutais toujours les classements et parfois cela faisait mal ! »
Mais vous limitez finalement les dégâts en terme de temps ?
« Oui, au final j’arrive un peu frustré en terme de classement mais en temps de parcours, ça va. Les autres ne sont pas trop loin devant. À un moment donné, empêtré dans la pétole, je me suis dit que j’arriverai 48 heures après les premiers !
Finalement, ça a tamponné par devant et j’ai pu combler une partie de l’écart. Mon retard est d’environ 12 heures sur les premiers. Ça commence à faire et il sera difficile de les reprendre, mais le Top 5 me semble encore jouable. Cela dépendra des conditions météo rencontrées. »
Comment jugez-vous les performances d’Arkema 3 ?
« Déjà, je n’ai rien cassé et le bateau a parfaitement tenu le coup. Tous les systèmes marchent, il manquait juste de l’air. Les 24-30 heures de vent soutenu au cap Finisterre ont été intéressantes, même si je n’ai pas pu vraiment sortir les foils en raison du mauvais état de la mer. Nous avons des pistes à explorer en vue de la seconde étape. »
Justement, comment appréhendez-vous ce parcours entre Les Canaries et Le Marin (Martinique), le gros morceau de la Mini-Transat ?
« L’étape est longue, environ deux semaines, et il peut encore se passer beaucoup de choses : des rebondissements, de la casse… Les écarts peuvent vite se creuser. L’idéal pour moi, ce serait du vent portant assez fort dès le début pour garder le contact avec la tête de course. »
Par la rédaction
Source : MA Prestation