Hier soir vendredi 10 février, Conrad Colman a démâté avec son Imoca « Foresight Natural Energy. » Le skipper n’est pas blessé. Il a libéré le gréement (mât et grand-voile) et a réussi à sauver la bôme. A 740 milles des Sables d'Olonne, le skipper ne veut pas lâcher si près du but. Il aimerait remonter vers la Vendée sous gréement de fortune.
Credit : Conrad Colman
Conrad Colman évoluait dans un vent de nord-est de 30-35 noeuds sous J3 et 3 ris dans la grand-voile au moment de la casse. Il est à moins de 300 milles des côtes portugaises. Toute son équipe est mobilisée pour l’aider à imaginer les solutions possibles pour permettre au skipper néo-zélandais de rallier la terre sans assistance.
Pas d'abandon
Jacques Caraës, Directeur de course du Vendée Globe, explique : « Conrad a largué son gréement. Le bateau n’a pas de voie d’eau ni de souci de structure. Le marin n’a pas abandonné, ni même demandé assistance. Pour le moment il est à l’arrêt mais il envisage de faire cap sur Lisbonne avant de pouvoir toucher du vent de Sud qui lui permettrait de remonter vers les Sables d’Olonne sous gréement de fortune. Il va essayer de confectionner quelque chose avec la bôme. »
Des nouvelles de Conrad Colman à la mi-journée
La mer est encore forte et il est donc trop dangereux de travailler sur le pont. La bôme a subi quelques degats non spécifiés mais Conrad veut faire son gréement de fortune. Il est en mode économie d'énergie en ce moment et a donc le téléphone coupé. Il attend que le temps et l'état de la mer s'améliorent.
Coup de massue si près du but
C’est évidemment une très grande déception pour le skipper néo-zélandais qui pointait en 10ème position. Il a bouclé 97% de son premier Vendée Globe et n’est qu’à 739 nm des Sables d’Olonne. Hier avant sa casse, il était attendu dans le port vendéen entre mardi 14 et mercredi 15 février.