"Pour gagner le Vendée Globe, il faut tout d’abord le terminer. Mon bateau et moi, nous avons quelques atouts pour cela dans notre poche." Quéguiner Leucémie Espoir revient sur le Vendée Globe. On se souvient que l'IMOCA s'était fait remarquer lors du Tour du Monde 2008, barré alors par Marc Guillemot. Le marin était parti secourir Yann Eliès, gravement blessé en attente des secours dans son monocoque Générali. Aujourd'hui, c'est à son tour de repartir, à la barre cette fois, et d'emmener le 60 pieds sous les couleurs de Quéguiner pour sa troisième fois autour du monde.
Crédit : A Courcoux
Souvenir
"Quéguiner est un bateau assez mythique, car c’est l’ancien Safran de Marc Guillemot, mis à l’eau en 2007, le premier plan Verdier-VPLP. Lorsque j’ai eu mon accident dans l’océan Indien lors du Vendée Globe 2008, c’est lui qui est venu m’assister en restant à mes côtés en attendant les secours de la Marine australienne. Ce sont des choses que l’on n’oublie pas."
"Quéguiner est le précurseur par qui toute la nouvelle génération des 60 pieds IMOCA s’est développée, avec certes des pointes de vitesse aujourd’hui un peu dépassées, mais qui arrive à bien traverser les zones de transition et de petit temps, ce qui fait aussi sa force sur un tel tour du monde.
C’est un bateau que j’ai vite appris à aimer, car il est polyvalent, pas trop dur à mener, pas extrême physiquement. Avec mon précédent Generali (un plan Finot-Conq ; ndlr), j’avais souffert sur un bateau très puissant mais qui n’acceptait pas d’être sous-toilé."
J'ai confiance dans mon bateau
"Sur ces bateaux, pour avancer il faut charger ! On n’a pas trop le choix mais il ne faut pas casser. J’ai confiance dans mon bateau. Je pense qu’on a bien verrouillé ses défauts, notamment en changeant la quille désormais en acier (il a perdu deux fois sa quille ; ndlr) et le système de safrans qui était un peu le talon d’Achille et à bout de course. On a aussi supprimé des ballasts, simplifié l’ensemble, et renforcé les fonds à l’avant."
Je suis un peu envieux
"Mon bateau a bientôt dix ans et pas de foils. Mais, reste que pour gagner le Vendée Globe, il faut tout d’abord le terminer. Mon bateau et moi, nous avons quelques atouts pour cela dans notre poche : la fiabilité, la polyvalence et la niaque.
Je suis un peu envieux, voire même jaloux, et j’aimerais disposer de cette arme-là, qui à terme va fonctionner ! Nous allons de toute façon, au bout du compte, tous naviguer sur des bateaux à foils, on va tous voler tôt ou tard."
par la rédaction
Source : Rivacom