Le golfe de Gascogne s’est révélé particulièrement vachard avec les bizuths du circuit Figaro Bénéteau sur la Douarnenez Horta Solo. Sur les cinq engagés, trois se sont déjà vus contraints de rebrousser chemin. Aymeric Decroocq (Bretagne CMB Espoir) pour raisons médicales, Tanguy Le Turquais (Lizmer – Capitole Finance) et Justine Mettraux (TeamWork) suite à une casse matérielle. Pendant ce temps, la course de vitesse est engagée en tête de course. Ce soir, Yoann Richomme, Charlie Dalin et Nicolas Lunven mènent les troupes.
Credit : M.Keruzoré
Trois bizuths au tapis
Décidément, il ne fait pas très bon être bizuth sur la Douarnenez – Horta Solo. Premier à jeter l’éponge, Aymeric Decroocq a annoncé hier au soir son intention de rejoindre Port-la-Forêt, son port d’attache, pour raisons médicales. Le jeune marin a décidé de jeter l'éponge en raison d’un souci de santé nécessitant un avis et une prise en charge médicale. Il a amarré son bateau, dans son port d’attache à Port-la-Forêt, vers 2h30 la nuit dernière.
Tanguy Le Turquais, quant à lui, a déchiré entièrement son génois en changeant de foc alors que le vent était monté aux alentours de 25 nœuds. Sa voile se serait déralinguée et déchirée le long du guindant. Le navigateur a mis cap sur Lorient qu’il devrait atteindre d’ici quelques heures. Que décidera Tanguy quand il posera pied à terre ? Même si l’on imagine sa déception de ne plus être dans le match, il aurait encore le loisir de réparer et de reprendre la mer.
Pour Justine Mettraux (TeamWork) la situation est plus délicate. Privée d’étai, elle risque de devoir patienter longtemps avant de rallier la terre, d’autant que son avarie s’est située en plein milieu du golfe de Gascogne, à 150 milles du premier abri. On connaît le caractère accrocheur de la jeune navigatrice suisse, mais le temps joue clairement contre elle.
Nuit agitée
La nuit s’est révélée plus agitée que prévu et les solitaires ont dû s’employer au four comme au moulin pour faire avancer au mieux leurs montures. Certains reconnaissent accuser un léger déficit de sommeil, mais c’était aussi le prix à payer pour rester aux avant-postes. Plusieurs navigateurs l’avaient d’ailleurs clairement envisagé avant le départ, notamment Yoann Richomme (Skipper Macif 2014), toujours gaillard leader ou bien encore Corentin Douguet (Sofinther – Un Maillot pour la Vie).
Dans ces conditions musclées, les habitués du circuit ont trouvé rapidement leurs marques et ce n’est sûrement pas un hasard de retrouver aux avant-postes Gildas Morvan (Cercle Vert), Nicolas Lunven (Generali) ou Charlie Dalin (Skipper Macif 2015). Il reste que tout ce petit monde navigue très groupé puisque 5 milles seulement séparent Sophie Faguet (Région Normandie) du groupe de tête. Autant dire que rien n’est joué.
La carte jeune joue la fronde
Si les Figaristes ont l’habitude de chasser en meute, deux skippers semblent manifester quelques velléités d’indépendance. Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM), à l’ouest, et Théo Moussion (#THEOENFIGARO), dans l’est, ont choisi de faire cavalier seuls sur des routes divergentes par rapport au paquet.
Avec la rotation prévue des vents au secteur nord-ouest, tout le monde devrait se retrouver en paquet aux alentours des côtes espagnoles. Le renforcement des vents attendu devrait donner lieu à quelques furieux exercices d’équilibristes sous spi, dans la mer souvent hachée et confuse qui règne dans ses parages.
Classement à 17h (TU+2)
1 Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) à 1195 milles de l’arrivée
2 Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) à 2 milles
3 Nicolas Lunven (Generali) à 3 milles
4 Gildas Morvan (Cercle Vert) à 3 milles
5 Corentin Douguet (Sofinther – Un Maillot pour la Vie) à 3 milles
Par la rédaction
Source : PF Bonneau