The Transat / Premier Multi50 à New York, Gilles Lamiré s'impose dans sa classe : "Je me suis appliqué !"

Le Malouin s’impose de belle manière sur The Transat bakerly après un parcours sans faute et une option radicale dans les alizés. Arrivé à New-York ce samedi 14 mai à 16h 50’ 17’’ (soit à 22h 50’ 17’’, heure française), Gilles Lamiré termine victorieux dans la classe des Multi50, devant Lalou Roucayrol attendu lundi matin si son avarie de dérive (cassée) ne le retarde pas plus. 


Gilles Lamiré s'impose en Multi50 sur The Transat.
Crédit : Lloyd Images

Deux adversaires au tapis
Une victoire sans appel marquée par l’abandon d’Erwan Leroux (FenêtréA-Cardinal) sur casse de flotteur et les soucis techniques de son poursuivant immédiat, Lalou Roucayrol (Arkema) qui progresse sans dérive depuis la longitude de la porte d’exclusion des glaces.


Gilles Lamiré heureux à son arrivée au ponton
« C’est incroyable ! Avoir gagné cette course… Depuis le temps que je cours ! Je rêvais de remporter une belle épreuve océanique en solitaire (…) Et aujourd’hui, c’est fait ! Je suis très ému, très content. Dans l’histoire de la course au large, The Transat est l’une des plus grandes épreuves alors inscrire son nom sur le palmarès depuis 1960 ! Au Yacht Club de Plymouth, il y a des tableaux de tous les vainqueurs : j’ai pris en photo cette plaque ! »


"Crosse du bras de liaison avant bâbord fissurée"
 Le 9 mai, à la suite d'une manœuvre, il fait un petit tour d'inspection et découvre deux trous béants dans le bras de liaison avant bâbord : les tissus sont déchirés. « J’ai eu une surprise quand j’ai vu la crosse du bras de liaison avant bâbord fissurée… Je n’ai jamais enfourné alors que j’ai fait des pointes à 30 nœuds, mais au travers, une vague a dû exploser le carénage. J’ai cru que c’était foutu et puis j’ai pris ma caisse à outils et j’ai fait de la stratification… Je me suis finalement aperçu que la structure n’avais pas été atteinte : c’était juste en surface sur le carénage. J’aime bien la strat’ ! J’avais un tribord amures de 600 milles à faire. »


Une entière confiance dans son routeur, Yvan Bourgnon
« French Tech Rennes Saint-Malo est un bateau qui va vite dès qu’il y a du vent, de la mer. J’ai vu en arrivant au cap Finisterre que je reprenais des milles sur Erwan Le Roux et Lalou Roucayrol : j’étais dans le coup. Erwan a abandonné et Lalou est parti au Nord ! Avec Yvan Bourgnon mon routeur, nous avons décidé de plonger vers le Sud : je lui ai fait entièrement confiance. Et ça s’est super bien passé dans la dorsale qui nous inquiétait avant d’attraper les alizés. Et j’ai traversé cette dorsale comme une lettre à la poste… Ensuite, il a fallu dérouler : j’avais 250 milles d’avance sur Arkema et je savais qu’il fallait finir pour gagner. Je me suis appliqué ! »



Le meilleur temps Multi50 
French Tech Rennes Saint-Malo réalise par la même occasion le meilleur temps sur une transat Est-Ouest en multicoque de 50 pieds en 12 jours 07 heures 51 minutes 17 secondes. Chapeau.

par la rédaction
Source : The Transat