The Transat / Départ demain de Plymouth, première grosse dépression mardi soir sur les Ultimes

A moins de 24 heures du départ de The Transat bakerly, les conditions météorologiques s’annoncent idéales pour les premières heures de course. Mais la situation va sensiblement se dégrader dès la nuit de mardi à mercredi, en particulier pour les trimarans Ultime, avec le passage d’une dépression musclée entre Terre-Neuve et l’Islande. Et s’il est encore difficile de prévoir à une semaine les évolutions météo sur la fin de parcours, les premiers concurrents devraient atteindre la zone d’exclusion des glaces dès vendredi soir.


Credit : Lloyd Images


Un départ idéal
Les conditions au moment du départ s’annoncent idéales avec, juste après le passage d’un front froid pluvieux et un vent irrégulier de 15-20 nœuds avec rafales le matin, une franche bascule au secteur Ouest-Nord Ouest dans une brise mollissante à 12-15 nœuds. Vers 15h30 (HF) lundi 2 mai, les vingt-quatre concurrents accompagnés par Pen Duick II, vont donc pouvoir débouler vent de travers en direction du phare d’Eddystone, situé huit milles plus au Sud.


Grosse dépression mardi soir
Ce n’est que mardi après-midi que les choses sérieuses vont commencer avec l’arrivée d’une grosse dépression venant de Terre-Neuve et remontant rapidement vers l’Islande : se creusant et se compressant lors de son déplacement, cette perturbation va générer un flux puissant de Sud à Sud-Ouest atteignant quarante nœuds mercredi matin pour les premiers, avec rafales à plus de 55 nœuds !

Les suivants (Multi-50 et IMOCA) ne seront pas aussi secoués car la dépression sera déjà dans leur Nord, mais ils devront composer avec tout de même plus de 35 nœuds et une mer chaotique quand les Class40 n’auront qu’une bonne vingtaine de nœuds, toujours de Sud-Ouest.

« Tous les solitaires devraient suivre une route au-dessus de l’orthodromie, mais à l’intérieur d’une fourchette large puisque les Ultime devraient monter jusqu’au 54° Nord quand les Class40 resteraient autour du 51° Nord. » précise Cyril Duchesne, prévisionniste pour Météo Consult.


Bien gérer la descente vers les bancs de Terre-Neuve
Tout pourrait même se jouer sur les 500 derniers milles le long de la Nouvelle-Écosse, au passage de Nantucket et à l’atterrissage sur Long Island où les météorologues ont peu de visibilité à moyen terme puisque c’est dans cette zone américano-canadienne que naissent les dépressions qui balayent ensuite l’Atlantique Nord.

La grande difficulté stratégique sera de bien gérer le moment crucial de la descente vers les bancs de Terre-Neuve, car la zone d’exclusion des glaces est quasiment à la même latitude que Nantucket. Et non seulement les vents y sont particulièrement instables, irréguliers et variables près des côtes américaines, mais le courant du Gulf Stream est contraire en pouvant atteindre près de deux nœuds dans ses circonvolutions.

Réponse dans 8 jours environ pour les Ultimes.

Par la rédaction
Source : OC Sport