Après Spindrift 2, c'était au tour d'IDEC SPORT d'en finir avec le Trophée Jules Verne ce soir. Le maxi a franchi la ligne d’arrivée à Ouessant à 17h50 heure française. Francis Joyon et ses cinq hommes ont mis 47 jours 14 heures et 47 minutes pour faire le tour de la planète. C’est le troisième meilleur temps.
Credit : JM Liot
Troisième meilleure performance
Ils sont de retour ! Francis Joyon, Alex Pella, Clément Surtel, Boris Herrmann, Gwénolé Gahinet et Bernard Stamm seront tout à l’heure, sur les quais Malbert de Brest. Certes, ils n’ont pas battu le record du Trophée Jules Verne. Mais ils viennent de signer la troisième meilleure performance de tous les temps sur une circumnavigation. Ils améliorent en outre le record du bateau de 17 heures, à six marins seulement, alors que Franck Cammas avait à ses côtés 9 hommes d’équipage quand ils avaient conquis le Trophée Jules Verne en 2010.
Ils ont surtout signé une remarquable performance. Comme ce record absolu de l’océan Indien avalé en plongeant très sud au milieu des glaces. Ils ont galéré aussi dans un Pacifique qui l’était un peu trop. Ils ont navigué vite. Très vite. Mais cela n'aura pas suffi pour battre le record de Banque Populaire V.
Les marins se souviennent
Francis Joyon : « On a vraiment bien fonctionné »
« On a vraiment bien fonctionné ensemble, on s’est bien entendus. Nous étions assez complémentaires : nous étions plusieurs navigateurs solitaires embarqués ensemble sur un bateau d’équipage et ça a fait un bon mélange. On s’est donnés énormément sur le bateau, encore la nuit dernière, où il y a eu des grains à 48 noeuds. Repartir ? Si on pouvait refaire une navigation en équipage avec ce bateau, ce serait volontiers ensemble ! »
Bernard Stamm : « un surf à 45 nœuds»
« Si je devais isoler un seul souvenir, ce serait un surf à 45 nœuds ! Je ne sais plus exactement où c’était, dans l’océan Indien je pense. J’étais à la barre… »
Gwénolé Gahinet : « tu fonces même la nuit à 35 nœuds »
« On a été obligés de plonger très, très Sud pour faire cette trajectoire qui mène au record de l’océan Indien. C’était une entrée en matière assez dure, on a plongé jusqu’à quasiment 60 degrés Sud, dans de l’eau à 2 degrés. ET tu fonces même la nuit à 35 nœuds en te méfiant des icebergs… c’était assez fort et engagé. Une nuit, le bateau a carrément gelé ! Les filets ont gelé, le pont a gelé… c’est exceptionnel en navigation. »
Boris Herrmann : « la rencontre avec Spindrift 2 »
« Un grand souvenir, c’est la rencontre avec Spindrift 2 près de la Nouvelle-Zélande. C’était incroyable de se retrouver à cet endroit-là après une moitié de tour du monde ! C’était une expérience enrichissante, avec les autres, à bord de ce magnifique bateau ! »
Clément Surtel: « le Horn, une première pour moi »
« Le plus grand moment pour moi, c’est le cap Horn. Sortir du sud en rasant ce caillou légendaire, que je passais pour la première fois, dans un coucher de soleil magnifique, c’était quelque chose. C’est une belle image de libération du Grand Sud. »
Alex Pella : « cet énorme iceberg sur notre route»
« Bien sûr, on est très contents d’arriver, de finir ce tour du monde avec un très bon chrono, même si on n’a pas battu le record. S’il faut faire une seule ‘photo’ d’un instant magique, pour moi ce serait cet énorme iceberg croisé dans l’Atlantique sud pendant une journée ensoleillée magnifique. Sur le pont, on était tous éblouis, à regarder ce spectacle comme s’il avait été posé là sur notre route, juste pour nous ! »
Rappel :
IDEC SPORT avait déclenché le chrono à 3h02’22’’ heure française (2h02’22’’TU) le dimanche 22 novembre 2015.
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Par la rédaction
Source : Idec