Thomas Ruyant navigue actuellement en troisième position de la Transat Saint Barth - Port La Fôret, juste devant Fabrice Amedeo. Mais les deux bateaux ne sont plus à 100 %. Les marins étudient la suite de la course. Escale, abandon ou rallier malgré tout l'arrivée à Port la Foret. "L'option de finir la course n'est pour l'instant pas exclue mais compromise." confie Thomas Ruyant, la gorge nouée. ITW.
Crédit : P Bouras
Thomas Ruyant joint ce matin :
« J'ai depuis hier, en fin de journée, un problème important sur le palier avant de la quille. Un jeu est arrivé et s'est aggravé rapidement dans des conditions de mer croisée. J'étais alors sous 3 ris avec 40 noeuds de vent moyen. Je suis actuellement sous GV 3 ris seul à 150° du vent pour solliciter le moins possible la quille. Je suis attentivement l'évolution de cette avarie en relation étroite avec Laurent Bourguès, mon Boat Captain.
Je ferai route vers les Açores quand les conditions de mer et de vent le permettront pour me laisser le choix de m'arrêter en fonction des conditions à venir et des échanges techniques avec Laurent et les architectes.
L'option de finir la course n'est pour l'instant pas exclue mais compromise. Je prendrai une décision une fois tous les éléments analysés. Vous imaginez mon immense déception et j'imagine la vôtre ! Je suis fatigué mais ne trouve pas le sommeil. La gorge est nouée.»
Fabrice Amedeo, 4e sur la Saint Barth - Port la Foret, a connu un problème technique cette nuit. Une partie de son safran tribord s’est désintégrée du monocoque Newrest – Matmut. Le skipper – journaliste maîtrise la situation et fait route à vitesse réduite sur l’archipel des Açores. En approche, il prendra une décision quant à la suite de son épreuve transatlantique.
« J’ai perdu les deux tiers de mon safran tribord » explique Fabrice Amedeo. « Il ne reste plus qu’un moignon. Il donnait des signes de faiblesse depuis mon départ de Saint-Barth. Cette nuit, je suis parti à l’abattée et j’ai constaté ensuite un mauvais comportement de mon Newrest – Matmut.
Je n’abandonne pas la Transat Saint-Barth / Port La Forêt. J’ai 400 milles à effectuer à petite vitesse en direction des Açores. Pour l’instant, j’ai réussi à stabiliser mon bateau et je dois pouvoir faire route de la sorte.
Si tout va bien, au large des Açores, j’ai un empannage à faire qui va me permettre de me retrouver tribord amure et donc sur le bon safran ce qui pourrait me permettre de rallier la Bretagne comme ça sans avoir à changer de bord. Les prévisions météorologiques sont, pour l’instant, en adéquation avec ce scénario. »
par la rédaction
Sources : TB Press - ScanVoile