Après le foil dans l’océan Indien, voici que le mât se délamine dans l’Atlantique. Yann (Guichard), faisant son tour de check comme il a l’habitude de le faire, constate un enfoncement horizontal sur 40cm de long à un 1/3 bas du mât, côté bâbord.
Credit : Y.Riou (embarqué)
Depuis le Détroit de Lemaire, nous naviguions au près, face à une mer formée dans peu de vent. Rien d’anormal pour justifier un tel dommage, mais peut-être qu’une vague, plus puissante que les autres, a fait plier le mât.
C’est réparable
Immédiatement, un check minutieux de Seb (Marsset) et Antoine (Carraz) vérifiant l’extérieur tout comme la partie interne du mât, est effectué. Après plusieurs coups de téléphone avec le bureau d’étude, les premiers doutes à savoir si c’est réparable sont levés et les instructions données.
L’équipe se met hâtivement au travail. Ironie du sort, c’est à ce moment qu’on retouche du vent fort qui nous permettrait de garder notre avance, alors que l’on doit, par tous les moyens, réduire notre vitesse pour permettre les réparations à plus de 15 mètres de haut. Exercice difficile dans du vent de plus de 25 nœuds et une mer de deux mètres de face qui bringuebale le bateau dans tous les sens.
Poncer, percer, couper, coller, strater
L’équipage se redistribue les rôles et les quarts afin de poncer, percer, couper, coller, strater, réparer et continuer à faire avancer Spindrift 2 de façon à ce que nous puissions rester compétitifs jusqu’à Ouessant.
On sait tous trop bien qu’il faut un bateau en bon état pour s’attaquer à l’Atlantique retour. Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, si on pourra utiliser toute la garde robe de Spindrift 2 et si notre performance en pâtira.
Dona Bertarelli, à bord de Spindrift 2 - Ecrit à 15H TU mercredi 23 décembre