Mis à l’eau le 18 août à Lorient, le trimaran MACIF enchaîne les navigations. Très satisfait du comportement de son nouveau bateau, François Gabart a le sourire. "Je suis confiant, plus que je ne l’étais il y a deux mois." Une préparation express à 37 jours du départ de la Transat Jacques Vabre qui partira le 25 octobre prochain.
Credit : E.Allaire
Fiabiliser
Moins d'un mois après la mise à l’eau du trimaran MACIF, le skipper ne cache pas sa satisfaction suite aux premières navigations effectuées en compagnie de Pascal Bidégorry et de son équipe technique. L’objectif de fiabiliser le bateau en vue de la Transat Jacques Vabre semble en bonne voie : « Sur cette problématique, nous sommes vraiment contents. Lors de sa troisième sortie en mer, nous sommes partis 24 heures avec un peu de vent, ce qui nous a permis de naviguer plusieurs heures à plus de 30 nœuds et de tirer un peu sur la machine. Nous n’avons eu aucune casse à déplorer, ce qui est une très bonne nouvelle et encourageant pour la suite. »
Sécurité
Le laps de temps entre la mise à l’eau et le départ de la Transat Jacques Vabre le 25 octobre étant très court, la priorité pour toute l’équipe est d’atteindre un niveau de sécurité optimal pour permettre à François Gabart et à Pascal Bidégorry de partir sereins. « Le défi, c’est d’être au départ dans des conditions de préparation et de sécurité suffisantes pour le bateau et les bonshommes, confirme le skipper de MACIF. Nous sommes dans une phase de contrôle et de découverte qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année. Très honnêtement, je suis confiant, plus que je ne l’étais il y a deux mois, mais je l’ai toujours dit : cela reste un vrai challenge d’être au départ de la transat. »
"Je ne me sens pas dépassé"
Si la fiabilisation reste l’objectif n°1 dans les semaines à venir, François Gabart n’en oublie pas pour autant d’être attentif au comportement d’un multicoque qui lui procure déjà son lot d’adrénaline : « Ce bateau est une machine à vent, c’est vraiment la magie des multicoques. On sent qu’il est léger, il accélère facilement, les sensations sont assez grisantes. »
Tellement grisantes que c’est tout juste si le skipper prend la mesure de sa taille : « Je n’ai pas l’expérience de ce genre de gros bateau, mais je ne me sens pas dépassé, il me paraît abordable et adapté à ce que nous voulons faire. » Davantage expert en la matière, Pascal Bidégorry confirme : « Pour un trimaran de 30 mètres, MACIF est vraiment léger et maniable, tu n’as pas l’impression de naviguer sur un gros bateau. »
Duo à rôder
Reste maintenant à faire fonctionner le duo en mer en vue de la transat, l’un des challenges d’ici le départ du Havre : « Nous ne sommes pas encore rodés comme un vieux couple, je le découvre et vice-versa. Nous devons rapidement créer des automatismes pour être efficaces, mais je suis très satisfait, c’est très agréable de naviguer avec lui », conclut François Gabart.
Par la rédaction
Source : Windreport