Dure, dure la Volvo Ocean Race. Neuf mois de course à tourner autour du monde, Pro Am, In Port, neuf étapes, le physique et le mental sont usés à l'arrivée. Troisième au final, l'équipage sino-français emmené par Charles Caudrelier a forcé l'admiration de cette édition 2015. Réactions du skipper et de Bruno Dubois, le directeur de l'équipe.
Credit : E.Allaire
Les mots de Charles Caudrelier à l'arrivée à Goteborg : "Le podium était l’objectif"
« Nous sommes contents. Pour le team, le podium était l’objectif. C’est une bonne place. Mais, je suis un peu déçu, j’ai du mal à le cacher.
Je suis content de ne pas à avoir à défendre notre place lors de l’In-Port. Nous sommes chanceux là-dessus. Avec ce projet, nous avons, je l’espère, aidé les Chinois à s’intéresser à la voile et à notre équipage. Gagner à Sanya, c’était fantastique.
J’espère que les jeunes Chinois que nous avions dans l’équipage vont continuer à naviguer comme ils l’ont fait pendant ces neuf mois. Je me dis que certains d’entre eux pourraient être les premiers skippers d’un bateau de la Volvo Ocean Race dans quelques années. Ce serait une fierté de penser que nous lui avons mis le pied à l’étrier »
Directeur de l’équipe, Bruno Dubois a consacré près de deux années au projet Dongfeng Race Team. "La course, c'est un marathon"
"On était des challengers, très challengers, même. La première étape, les gens ne pensaient même pas qu'on allait y arriver. Nous avons réussi à mettre une équipe sur pied, avec des Chinois.
On a fait naviguer quatre Chinois, on a gagné deux étapes, on est sur le podium (général) depuis Alicante et on a fait six podiums d'étapes sur les dix manches. Ca me fait plaisir.
Les équipiers Chinois, c’est un handicap en bras mais surtout en connaissance offshore. Ca faisait beaucoup de travail. Il a fallu former des Chinois qui n'avaient jamais passé une nuit en mer !"
On a fait naviguer quatre Chinois, on a gagné deux étapes, on est sur le podium (général) depuis Alicante et on a fait six podiums d'étapes sur les dix manches. Ca me fait plaisir.
Les équipiers Chinois, c’est un handicap en bras mais surtout en connaissance offshore. Ca faisait beaucoup de travail. Il a fallu former des Chinois qui n'avaient jamais passé une nuit en mer !"
Avez-vous bénéficié d’assez de moyens?
"Oui, même si on en veut toujours plus mais on a eu les moyens dont on avait besoin. Idéalement, j'aimerais avoir une plus grande structure autour de l'équipage. Je me rends compte à quel point c'est important.
Les dernières étapes sont vraiment très dures. A partir de Newport, les gens sont fatigués, ils ont besoin d'une structure pour les aider en navigation, en préparation mentale, physique. En tout. Ca, on ne l'a pas fait et je le regrette. Je le ferai la prochaine fois.
La course, c'est un marathon, il faut pouvoir tenir. C'est ça qui fait la Volvo, sinon ce serait la coupe de l'America."
Images : A Sanchez - V Fraile - R Pinto
par la rédaction
Sources : ScanVoile - Volvo Ocean Race