Depuis une semaine, les soucis s’accumulent pour les hommes de Charles Caudrelier. Côté stratégie, dans le camp de Dongfeng, on se mord les doigts de ne pas avoir, comme Team Brunel et SCA, investi dans le Nord au moment de passer les Philippines. En début d'après-midi, ils fermaient même la marche de la Volvo Ocean Race.
Credit : S.Greenfield/Dongfeng
"C'est un peu la descente aux enfers"
Le pari du Nord de Bouwe Bekking (Team Brunel) a payé. Les Néerlandais sont passés de l’avant-dernière place à la première. Mais la prudence de Dongfeng, qui a préféré marquer ses concurrents directs, n’explique pas à elle seule qu’il figure aujourd'hui en dernière position. Le directeur de projet, Bruno Dubois, ne mâche pas ses mots : « c’est un peu la descente aux enfers ».
En cause, des problèmes techniques à répétition. Ça a commencé par le hook de la drisse de J1 (voile d’avant) qui s’est rompu dans la nuit du 15 au 16 février. « Ils peuvent envoyer de la surface mais ce n’est pas une voile réglée correctement » résume Bruno Dubois.
Les problèmes s'enchaînent
Comme un problème n’arrive jamais seul, c’est maintenant le rail de grand voile qui se décolle. Pour la troisième fois depuis le départ d’Alicante, cette pièce qui maintient la voile se désolidarise du mât. De manière temporaire, le rail est maintenu par des sangles et l’équipe attend le Pot au Noir et du vent plus faible pour effectuer une réparation plus solide.
Bientôt le Pot-au-Noir
A terre, on a déjà fait les calculs et on relativise. Grâce à son exceptionnel début de course, Dongfeng Race Team est assuré – dans le pire des cas - de rester 3ème du classement général. En mer, on ne se résout pas à cette sixième position, considérée comme provisoire. Dans un message envoyé à son équipe technique, Charles Caudrelier estime qu’il est toujours possible de monter sur le podium à Auckland. Plus de 2 500 milles restent à parcourir. Et le Pot-au-Noir se profile...
Classement à 12h55 UTC
Par la rédaction
Source : VOR