Loïck Peyron s'est montré ponctuel. Le pari proposé voici deux mois par Banque Populaire a été relevé avec panache et professionnalisme. A l'arrivée, une victoire magnifique à Pointe-à-Pitre ! Le skipper revient sur cette aventure exceptionnelle.
Crédit : Th Martinez
« Cette victoire est belle parce que depuis 12 ans je ne rêvais plus de la gagner. C'est un sentiment étonnant ».
« Je vis une situation exceptionnelle ; Je n'imaginais pas refaire et gagner une Route du Rhum. J'ai accepté cette mission il y a deux mois car je savais que le bateau était bon, que l'équipe était au top, et que j'avais l'énergie en moi ». Cette dernière journée de course aura en effet beaucoup sollicité les réserves d’énergie de Monsieur Multicoque, comme le surnomme les anglo-saxons. « La dernière journée a été très difficile avec des empannages sous la Desirade, et le traditionnel trou déventé devant Basse Terre ».
"Attaquer comme des malades"
« C'est peut-être ma plus belle victoire, mais c'est surtout une victoire d'équipe, et le record est anecdotique, une cerise sur le bateau (sic) ». Et de résumer laconiquement 7 jours d'une incroyable intensité : « On est d'emblée entré dans la sphère des très hautes vitesses. Il fallait de suite attaquer comme des malades sur une mer « casse-bateau ».
Je déboule en tête à la pointe de Bretagne après une jolie bagarre avec Sodebo. Je fais un 2ème break après les Açores, à l'occasion d'un joli coup météo. Ensuite, c'est l'alizé. On se fait peur, on stresse mais on essaie de gérer. J'ai failli chavirer d'ailleurs, en m'agrippant à la barre à roue après avoir chuté…"
"Dès le premier soir..."
Au rayon des anecdotes, Loïck révèle en vrac son admiration pour son dauphin, Yann Guichard, attendu à la mi-journée à bord de son géant Spindrift2, ses inquiétudes, quand une fissure apparaît sur un bras de liaison, et les moments de grâce aussi, à la barre sous gennaker, en tête de la Route du Rhum. Peu de place pour le doute en définitive ; « dès le premier soir, à la bagarre avec Sodebo, j'ai senti que cela allait le faire… ». Reste le bonheur, « celui d'avoir été à la hauteur de ce qu'Armel aurait pu faire avec une telle machine et une telle équipe ».
Credit : Th.Martinez
Vous conseille : Victoire triomphale pour Loïck Peyron et Banque Populaire !
http://www.scanvoile.com/2014/11/la-route-du-rhum-victoire-triomphale.html#.VGCEcPmG-jIPar la rédaction
Source : Mille et Une Vagues - ScanVoile