Dans le chantier, ça bosse. Peintres, stratifieurs, mécanos, électroniciens, tous s’activent pour terminer la ‘job list’ et mettre à l’eau dans moins d'un mois Sodebo Ultim', qui débute une deuxième vie. En bordure du golfe du Morbihan, le nouveau maxi a déjà presque les ‘pieds’ dans l’eau.
Credit : Y.Zedda/Sodebo
Né exactement au même endroit en 2001, le Geronimo d’Olivier de Kersauson a chassé les records en équipage et battu le Trophée Jules Verne en 2004 (63 jours). Dix ans plus tard, il s’apprête à ressortir du chantier, transformé pour être mené en solitaire.
40 000 heures de travail
Depuis un an, il a fallu composer une nouvelle partition. Le skipper aime l’exercice. Il ne partait pas d’une page blanche cette fois-ci, contrairement à son précédent trimaran. Chaque centimètre carré d’une telle machine demande des heures de travail, non seulement de conception mais aussi dans l’atelier.
Plus de 200 fournisseurs dans 12 pays sont impliqués et la plateforme a nécessité pas moins de 40 000 heures de travail depuis mars dernier. “Quand je regarde le chemin parcouru, je me dis que dans un contexte pas toujours facile et des délais compressés, l’équipe n’a fait aucune concession,” affirme Thomas Coville que l’on sent admiratif. “Chacun s’est attaché à gagner du poids absolument partout et personne n’a baissé la garde, même en fin de chantier.”
"Il n’y a rien de trop !"
“C’est clair, au niveau du planning...il n’y a rien de trop !” plaisante Elie Canivenc qui orchestre les opérations au quotidien. “Nous avons hâte de voir le bateau à l’eau et nous sommes impatients d’observer son comportement comme de jauger ses performances,” poursuit le responsable technique. “Nous avons le sentiment d’être allés au bout des choses en restant fidèles à notre philosophie de départ qui était de chasser le poids dès que cela était possible. Et au final, nous obtenons un bateau très épuré qui va à l’essentiel.”
Le trimaran Sodebo Ultim’ sera mis à l’eau début mai, à Vannes, six mois tout juste avant le départ de la course à Saint-Malo. D’ici le coup d'envoi, le marin devra utiliser au mieux le temps imparti pour apprivoiser sa nouvelle monture et, là non plus, il n’y aura rien de trop !
Par la rédaction
Source : Sodebo Voile