Malgré un bateau de 2007 et des problèmes d'hydrogénérateurs, Alex Thomson est parvenu à rester dans le groupe de tête. Mais depuis son passage du Cap Horn, il a passé la surmultipliée. Hier soir, le skipper d'Hugo Boss passait même devant JP Dick et prenait une très belle 3e place. Mais la course est loin d'être finie ! Il explique.
Credit : A.Thomson
« Mon choix stratégique beaucoup plus à l'ouest que les trois autres skippers du groupe de tête a porté ses fruits. Je suis passé troisième au classement provisoire la nuit dernière (classement de 19 h) », a déclaré Alex. « C'est incroyable d'être en troisième position, surtout à ce stade de la course.
Mais il ne reste pas moins de 5 000 milles à parcourir, donc je dois rester concentré sur ma propre course et ne pas me laisser trop distraire par l'excitation d’un potentiel podium à l’arrivée. Mon objectif au départ de cette course, et mon objectif jusqu’à la fin sera de la terminer. Tout ce qui peut arriver d’autre ne sera que bonus. »
Depuis le passage du Cap Horn le 4 janvier, Alex Thomson navigue sur une route plus directe, mais plus risquée que ses concurrents dans la remontée de l’Atlantique Sud, proche des côtes brésiliennes. Cette stratégie lui a permis de maintenir les vitesses plus élevées de la flotte de tête au cours des derniers jours.
«Mon itinéraire n'est pas le plus académique !, » a déclaré Alex. « Il se trouve sur la partie Ouest d’un front quasi permanent qui s’étend de Rio jusqu’au Sud-Est. Et il y a des avantages et des risques… »
« Les avantages sont que lorsque je traverserai le front je serai proche d’une petite dépression, qui me permettra, j’espère, de ne pas rester coincé par des vents légers très longtemps. Alors que je traverserai le front, le vent devrait passer de NNE à l'ENE, ce qui devrait me permettre de virer de bord et faire cap au Nord. Pour résumer, je naviguerai sur un itinéraire plus court que mes trois concurrents directs. »
« Les inconvénients sont que proche des fronts, les vents sont très difficiles à prédire et il se peut que je me retrouve avec peu de vent lorsque je le franchirai. Après avoir effectué un long chemin vers l'Est les trois autres bateaux auront également un meilleur angle de vent pour atteindre le Pot au Noir et seront en mesure d'aller plus vite. Mais pour moi, les avantages l'emportent sur les inconvénients : L'écart sur le groupe de poursuivants est tel que je n'ai pas grand-chose à perdre. »
Plusieurs semaines à réparer ses hydro-générateurs en course
Remonter à la troisième place alors qu'il fait face à trois bateaux beaucoup plus récents que le sien est une remarquable performance en soi. Mais c’est encore plus impressionnant compte tenu des réparations effectuées par Alex sur son hydro générateur pendant sa remontée.
L’un des hydrogénérateurs a été arraché le 9 décembre après un choc violent contre un OFNI. Depuis, Alex a été contraint de naviguer en « Dark Mode », à l’économie d'énergie. Toutefois, depuis qu’il a passé le Cap Horn, il a terminé avec succès les réparations les plus importantes. « Le nouveau support est fabriqué à partir d’un panneau en carbone / nomex et de 6mm d’un carbone solide c-plate», a expliqué Alex. « Le c-plate fait partie des pièces de secours que j’ai à bord et le panneau faisait partie de mon siège de navigation, qui est aussi mon lit ! Ce panneau a toujours fait partie de la liste des pièces de rechange et mon lit est toujours confortable ! J'arrive à recharger, c’est l’essentiel. »
NDLR : A 16 h, Alex Thomson est à 392 milles du leader et compte 90 milles d'avance sur Jean-Pierre Dick.
Source : Alex Thomson Racing
