Monocoque 60 pieds se forgeant au fil des confrontations avec la concurrence la réputation d'une belle machine de course, Cheminées Poujoulat recèle en son sein de nombreux trésors. Bernard Stamm a en effet souhaité faire de son compagnon de route bien plus qu'un bateau au potentiel de vainqueur. Ainsi, le Suisse a-t-il voulu, dès sa conception, qu'il devienne également un observatoire au service du monde scientifique. Un voeu exaucé et aujourd'hui incarné par la présence à bord du Minilab, véritable station autonome embarquée.
Un défi rendu possible grâce au soutien de la Fondation de Famille Sandoz. Un projet piloté par Océanopolis, parc de découverte des océans à Brest, qui oeuvre depuis 1990 à l'interface entre science et société pour transmettre et diffuser les connaissances océanographiques.
Depuis des mois, bien avant les premières navigations, deux univers bien distincts et si complémentaires cohabitent autour de l'engagement de Bernard Stamm sur le Vendée Globe. Marins d'un côté et scientifiques de l'autre, tous ont pourtant mis le cap sur les mêmes objectifs : faire que ce tour du monde ne soit pas uniquement un challenge sportif, mais qu'il permette également de pousser plus loin la découverte des océans. Et pour y parvenir tous ont uni leurs ambitions et leurs attentes pour faire du monocoque 60 pieds Cheminées Poujoulat un observatoire au service du monde scientifique. Le 10 novembre prochain, le Minilab, station autonome embarquée, se mettra en marche. Une fois par heure, un prélèvement automatique d'eau sera fait, ces mesures étant décryptées et transmises à terre quotidiennement, quand le skipper se connectera pour récupérer ses informations météo. Ces analyses effectuées tout au long du parcours, permettront de caractériser l'environnement marin traversé et seront ensuite mises à la disposition de la communauté scientifique.
Enrichir, informer, sensibiliser
Boîtier équipé de capteurs, le Minilab mesurera la température, l'oxygène dissous, la conductivité, la turbidité, la fluorescence et l'acidité des eaux de surface. En test depuis mai 2011, le matériel s'est "plié" aux contraintes d'un Vendée Globe, se faisant ainsi le plus léger possible, le moins énergivore et respectant la date butoir du départ pour la mise au point. Piloté par Océanopolis, ce projet novateur a bénéficié de l'expertise des ingénieurs de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne pour la conception des appareils et de l'équipe de l'IUEM pour l'étalonnage.
" Transformer " un bateau de course en navire océanographique reste exceptionnel ! Ces dernières années, des projets ont vu le jour en France et à l'étranger, incitant le citoyen à contribuer à des programmes de recherche en collectant des informations. La volonté de Bernard Stamm s'inscrit dans cette nouvelle science, appelée science participative. Une telle démarche permet à la fois d'enrichir la connaissance des océans, d'informer et de sensibiliser un large public à l'environnement marin.
Ils ont dit :
Paul Tréguer, océanographe
"Le principe de ce Minilab est de mesurer la température, la conductivité, la teneur en oxygène dissous, la fluorescence et la turbidité. Il y a une distinction à faire entre les paramètres physiques qui vont dépendre de l'environnement et les paramètres biologiques qui sont saisonniers. Nous attendons surtout le passage dans la zone entre les 40 èmes et les 50 èmes, quand Bernard va passer au niveau desfronts, des zones qui délimitent des régions de provinces océaniques différentes. Il va couper le front subtropical, subantarctique et polaire. A chaque fois nous attendrons des signaux biologiques. Mais nous savons aussi que ça ne se passe pas toujours comme prévu. Nous avons des schémas, mais nous attendons des surprises. Les anomalies nous intéressent autant que le reste. L'intérêt est de valider les observations faites par ailleurs par les satellites. Nous souhaitons mettre en avant le fait que les mesures en mer restent indispensables, irremplaçables. Ces mesures vont intéresser un pôle de scientifiques qui sont basés à Brest, mais aussi à Villefranche et à Wimereux ".
Céline Liret, Directrice scientifique d'Océanopolis :
" Il fallait que le Minilab soit léger parce que le poids est une contrainte majeure en matière de course au large, mais aussi qu'il consomme peu d'énergie et que les batteries soient donc optimisées. Une fois ceci pris en compte, un système qui prélève ½ litre d'eau de mer toutes les heures et qui en assure le renouvellement a été imaginé. Les prélèvements se font à partir de la quille, l'eau est ensuite analysée puis rejetée, l'opération se renouvelle une heure plus tard. Il fallait ensuite assurer la fiabilité des instruments pour répondre aux attentes des scientifiques. Il y a donc eu un travail de calibrage des instruments et une phase d'expérimentation."
Exposition au pavillon tempéré d'Océanopolis à partir du 5 novembre.
Toutes les informations liées au skipper Bernard Stamm, à sa course sur le Vendée Globe et au Minilab seront visibles et à la disposition des visiteurs d'Océanopolis dans la rotonde du Pavillon Tempéré.
Source : Océanopolis
Credit : Oceanopolis
Un défi rendu possible grâce au soutien de la Fondation de Famille Sandoz. Un projet piloté par Océanopolis, parc de découverte des océans à Brest, qui oeuvre depuis 1990 à l'interface entre science et société pour transmettre et diffuser les connaissances océanographiques.
Depuis des mois, bien avant les premières navigations, deux univers bien distincts et si complémentaires cohabitent autour de l'engagement de Bernard Stamm sur le Vendée Globe. Marins d'un côté et scientifiques de l'autre, tous ont pourtant mis le cap sur les mêmes objectifs : faire que ce tour du monde ne soit pas uniquement un challenge sportif, mais qu'il permette également de pousser plus loin la découverte des océans. Et pour y parvenir tous ont uni leurs ambitions et leurs attentes pour faire du monocoque 60 pieds Cheminées Poujoulat un observatoire au service du monde scientifique. Le 10 novembre prochain, le Minilab, station autonome embarquée, se mettra en marche. Une fois par heure, un prélèvement automatique d'eau sera fait, ces mesures étant décryptées et transmises à terre quotidiennement, quand le skipper se connectera pour récupérer ses informations météo. Ces analyses effectuées tout au long du parcours, permettront de caractériser l'environnement marin traversé et seront ensuite mises à la disposition de la communauté scientifique.
Enrichir, informer, sensibiliser
Boîtier équipé de capteurs, le Minilab mesurera la température, l'oxygène dissous, la conductivité, la turbidité, la fluorescence et l'acidité des eaux de surface. En test depuis mai 2011, le matériel s'est "plié" aux contraintes d'un Vendée Globe, se faisant ainsi le plus léger possible, le moins énergivore et respectant la date butoir du départ pour la mise au point. Piloté par Océanopolis, ce projet novateur a bénéficié de l'expertise des ingénieurs de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne pour la conception des appareils et de l'équipe de l'IUEM pour l'étalonnage.
" Transformer " un bateau de course en navire océanographique reste exceptionnel ! Ces dernières années, des projets ont vu le jour en France et à l'étranger, incitant le citoyen à contribuer à des programmes de recherche en collectant des informations. La volonté de Bernard Stamm s'inscrit dans cette nouvelle science, appelée science participative. Une telle démarche permet à la fois d'enrichir la connaissance des océans, d'informer et de sensibiliser un large public à l'environnement marin.
Ils ont dit :
Paul Tréguer, océanographe
"Le principe de ce Minilab est de mesurer la température, la conductivité, la teneur en oxygène dissous, la fluorescence et la turbidité. Il y a une distinction à faire entre les paramètres physiques qui vont dépendre de l'environnement et les paramètres biologiques qui sont saisonniers. Nous attendons surtout le passage dans la zone entre les 40 èmes et les 50 èmes, quand Bernard va passer au niveau desfronts, des zones qui délimitent des régions de provinces océaniques différentes. Il va couper le front subtropical, subantarctique et polaire. A chaque fois nous attendrons des signaux biologiques. Mais nous savons aussi que ça ne se passe pas toujours comme prévu. Nous avons des schémas, mais nous attendons des surprises. Les anomalies nous intéressent autant que le reste. L'intérêt est de valider les observations faites par ailleurs par les satellites. Nous souhaitons mettre en avant le fait que les mesures en mer restent indispensables, irremplaçables. Ces mesures vont intéresser un pôle de scientifiques qui sont basés à Brest, mais aussi à Villefranche et à Wimereux ".
Céline Liret, Directrice scientifique d'Océanopolis :
" Il fallait que le Minilab soit léger parce que le poids est une contrainte majeure en matière de course au large, mais aussi qu'il consomme peu d'énergie et que les batteries soient donc optimisées. Une fois ceci pris en compte, un système qui prélève ½ litre d'eau de mer toutes les heures et qui en assure le renouvellement a été imaginé. Les prélèvements se font à partir de la quille, l'eau est ensuite analysée puis rejetée, l'opération se renouvelle une heure plus tard. Il fallait ensuite assurer la fiabilité des instruments pour répondre aux attentes des scientifiques. Il y a donc eu un travail de calibrage des instruments et une phase d'expérimentation."
Exposition au pavillon tempéré d'Océanopolis à partir du 5 novembre.
Toutes les informations liées au skipper Bernard Stamm, à sa course sur le Vendée Globe et au Minilab seront visibles et à la disposition des visiteurs d'Océanopolis dans la rotonde du Pavillon Tempéré.
Source : Océanopolis