La frégate de la marine australienne HMAS Arunta a quitté Perth hier soir jeudi à 19h00 (TU+1) et fait route à 22 noeuds vers Generali. Elle est attendue sur zone samedi soir. A bord de Safran, Marc Guillemot est arrivé à 23 heures, et reste à proximité de Yann, toujours immobilisé dans sa bannette. Samantha Davies est également en route.
Depuis jeudi matin et sa blessure à la jambe gauche – vraisemblablement une fracture du fémur-, survenue vers 10h00 alors qu’il manoeuvrait à l’avant de son bateau, Yann Eliès est dans l’attente, à la cape sous trois ris et trinquette, à 750 milles au Sud des côtes australiennes. Premier motif de réconfort : la présence de Marc Guillemot, arrivé sur zone jeudi soir à 23 heures et qui navigue à proximité en attendant l’arrivée des secours. La navigatrice Samantha Davies fait également route vers Yann.
Deuxième point positif : le skipper de Generali a réussi à dormir un peu et à se nourrir avec ce dont il disposait à portée de main : jus de citron concentré, lait concentré et une barre de céréale. Toutefois, le marin souffre toujours et n’est pas en mesure de bouger pour accéder à ses comprimés de morphine. Pour Yann, c’est une épreuve de patience qui commence, dans l’attente de la frégate australienne partie de Perth jeudi à 19h00 (TU+1) et qui devrait être en vue dès samedi soir. Les conditions météo sont pour l’heure relativement maniables avec une vingtaine de nœuds de vent d’Ouest, mais une mer assez formée. Ce flux devrait se renforcer au fil de la journée avec 35 nœuds annoncés.
Marc Guillemot, joint ce matin à 06h15
Le skipper de Safran, joint au téléphone depuis le PC Course alors qu’il se trouvait à moins d’un mille de Generali, va tenter de lancer à Yann des bouteilles d’eau. Il fait le point sur la situation. De son côté, Samantha Davies est à 300 milles du plan Finot.
« Actuellement, on a une vingtaine de nœuds, la mer est agitée peut-être un peu moins que lorsque je suis arrivé sur la position de Yann hier soir. Ce qui est bien, c’est qu’il y a du soleil. J’ai eu Yann à la VHF, il a dormi, et j’en ai aussi profité pour dormir. Du coup, on s’est un peu écarté mais là, à nouveau, je suis revenu sur lui, je suis à moins d'un mille de sa position. Je vais m’organiser pour passer assez proche de son tableau arrière, sans vitesse et essayer de lui balancer une bouteille d’eau. Je resterai là tant que c’est nécessaire, même s’il faut attendre trois jours et quelles que soient les conditions météo. Yann doit savoir que je serai là tant qu’il en a besoin. La course, c’était hier. Aujourd’hui, c’est autre chose...
J’ai malheureusement vécu une expérience un peu similaire il y a quelques années. Quand je l’ai en VHF, j’essaie de savoir ce qu’il ressent, s’il arrive à bouger, c’est juste histoire de parler avec lui. Hier, il m’a semblé fatigué, souffrant aussi, mais en même temps très rassuré de me savoir à côté. Ce qui est important, c’est que Yann sente qu’il y a une présence à proximité. Il sait que tant qu’il sera seul dans son bateau, il peut compter sur moi. C’est un soutien plus psychologique que physique mais c’est important parce qu’en général, c’est la tête qui fait marcher le reste du corps. Ça va l’aider en attendant l’arrivée des secours. »
Depuis jeudi matin et sa blessure à la jambe gauche – vraisemblablement une fracture du fémur-, survenue vers 10h00 alors qu’il manoeuvrait à l’avant de son bateau, Yann Eliès est dans l’attente, à la cape sous trois ris et trinquette, à 750 milles au Sud des côtes australiennes. Premier motif de réconfort : la présence de Marc Guillemot, arrivé sur zone jeudi soir à 23 heures et qui navigue à proximité en attendant l’arrivée des secours. La navigatrice Samantha Davies fait également route vers Yann.
Deuxième point positif : le skipper de Generali a réussi à dormir un peu et à se nourrir avec ce dont il disposait à portée de main : jus de citron concentré, lait concentré et une barre de céréale. Toutefois, le marin souffre toujours et n’est pas en mesure de bouger pour accéder à ses comprimés de morphine. Pour Yann, c’est une épreuve de patience qui commence, dans l’attente de la frégate australienne partie de Perth jeudi à 19h00 (TU+1) et qui devrait être en vue dès samedi soir. Les conditions météo sont pour l’heure relativement maniables avec une vingtaine de nœuds de vent d’Ouest, mais une mer assez formée. Ce flux devrait se renforcer au fil de la journée avec 35 nœuds annoncés.
Marc Guillemot, joint ce matin à 06h15
Le skipper de Safran, joint au téléphone depuis le PC Course alors qu’il se trouvait à moins d’un mille de Generali, va tenter de lancer à Yann des bouteilles d’eau. Il fait le point sur la situation. De son côté, Samantha Davies est à 300 milles du plan Finot.
« Actuellement, on a une vingtaine de nœuds, la mer est agitée peut-être un peu moins que lorsque je suis arrivé sur la position de Yann hier soir. Ce qui est bien, c’est qu’il y a du soleil. J’ai eu Yann à la VHF, il a dormi, et j’en ai aussi profité pour dormir. Du coup, on s’est un peu écarté mais là, à nouveau, je suis revenu sur lui, je suis à moins d'un mille de sa position. Je vais m’organiser pour passer assez proche de son tableau arrière, sans vitesse et essayer de lui balancer une bouteille d’eau. Je resterai là tant que c’est nécessaire, même s’il faut attendre trois jours et quelles que soient les conditions météo. Yann doit savoir que je serai là tant qu’il en a besoin. La course, c’était hier. Aujourd’hui, c’est autre chose...
J’ai malheureusement vécu une expérience un peu similaire il y a quelques années. Quand je l’ai en VHF, j’essaie de savoir ce qu’il ressent, s’il arrive à bouger, c’est juste histoire de parler avec lui. Hier, il m’a semblé fatigué, souffrant aussi, mais en même temps très rassuré de me savoir à côté. Ce qui est important, c’est que Yann sente qu’il y a une présence à proximité. Il sait que tant qu’il sera seul dans son bateau, il peut compter sur moi. C’est un soutien plus psychologique que physique mais c’est important parce qu’en général, c’est la tête qui fait marcher le reste du corps. Ça va l’aider en attendant l’arrivée des secours. »
Source : Vendée Globe